Editions le Crédit Lyonnais. 1961. Complet en 2 volumes grand in 8 brochés sous emboîtage toilé à l'imitation d'une tapisserie ancienne en couleurs sur fond rouge de style "mille fleurs". Format : 20 X 27cm. Préface de Pierre Gaxotte. Réservé aux amis du Crédit Lyonnais. 2 volumes : l'un reproduit le manuscrit du Ménager, traité de morale et d'économie domestique composé en 1393 par un bourgeois parisien ; l'autre reproduit la traduction du texte en français moderne. (Exemplaire non coupé). Nombreuses gravures sur bois du XV et XVIème siècles. Complet du plan dépliant de Paris de Truschet et Hoyau. On n'en connait qu'un seul exemplaire à la bibliothèque de Bâle. Ce plan représente Paris au XVème siècle. (Réduction au tiers de l'original). Le Ménagier contient des préceptes moraux, des renseignements sur la consommation du Roi et des Princes, un traité de cuisine, des conseils sur le jardinage et d'importantes notes sur la chasse et la fauconnerie. L'ensemble est en très bon état.
Référence HE 19380 à la librairie Heurtebise.
Le Ménagier de Paris est un livre manuscrit d'économie domestique et culinaire écrit au XIVème siècle. Il est attribué à un bourgeois parisien et fut écrit à l'intention de sa jeune épouse afin de lui faire connaitre la façon de tenir sa maison et de faire la cuisine. Il comprend des enseignements en matière de comportement social et sexuel, des recettes et des conseils pour la chasse et le jardinage. Son intérêt est autant historique et linguistique que culinaire. Ce dernier aspect a cependant été le plus souvent mis en valeur aux XXème siècle ; il passe pour être le plus grand traité culinaire français du Moyen Âge. Il fut publié pour la première fois par le baron Jérôme Pichon en 1846 pour la Société des Bibliophiles français, puis ensuite par le Crédit Lyonnais.
L’auteur du Ménagier, un bourgeois parisien, est âgé lorsque l'ouvrage est rédigé. Il vient d'épouser une adolescente de 15 ans, de bonne condition mais venant d'une autre province et orpheline, qu'il se met aussitôt à former quant aux devoirs d'une épouse. Cette jeune femme le prie, dès la première semaine de leur mariage, de réserver ses remarques et réprimandes aux moments qu'ils partagent en privé, tout en manifestant le désir d'apprendre et de satisfaire son mari. Dans le prologue du livre, l'auteur expose cette demande et sa décision qui en résulte de rédiger un traité éducatif pour sa femme, mais qui pourrait aussi être utile pour ses filles et pour d'autres jeunes épouses.
Jérôme Pichon acquiert en 1843 un manuscrit qu'il a découvert dans le catalogue de vente de la collection Huzard. Rapidement convaincu de l'intérêt de ce document de 280 feuillets de papier in-folio parvo (petit), il entreprend des recherches en vue de la publication d'une œuvre restée oubliée pendant 450 ans. Dès le 14 mai 1845, la Société des Bibliophiles français en décide l'impression, avant que des informations sur d'autres exemplaires du livre ne soient connues.
Par des amis et relations, Pichon découvre en effet qu'il existe un manuscrit sur vélin, plus ancien que le sien, de 173 feuillets in-folio, datant apparemment du XVe siècle et orné d'une miniature ; ce manuscrit est répertorié sous les n° 836 et 1758 de la Bibliothèque protypographique. Un autre manuscrit sur vélin de 193 feuillets de format in-folio, écriture gothique batarde, légèrement postérieur au précédent, portant « une bordure d'arabesques en or et en couleur dans laquelle se trouve au bas de la page l'écusson de Philippe dit le Bon ou de Charles le Téméraire, ducs de Bourgogne » se trouve à la Bibliothèque royale de Belgique et a été cité dans les inventaires des ducs de Bourgogne de 1467 et 1487. Grâce à l'autorisation du ministre de l'intérieur de Belgique, Barthélémy de Theux de Meylandt, une copie de cet ouvrage est transmise à Jérôme Pichon qui entreprend de collationner les trois exemplaires. Cf. Wikipédia.