La Nouvelle Revue Française, fleuron éditorial de la littérature française, publia pendant environ 7 ans, une revue de prestige : les Cahiers de la Pléiade !
« En 1945, lorsque la liberté de publier fut rétablie, la NRF ne reparut pas. Interdite. (La liberté n’était pas tout à fait la liberté !) On lui reprochait d’avoir continué à paraître sous l’Occupation, et d’avoir été, de 1941 à 1943, dirigée par Drieu La Rochelle (*). Des nostalgiques de la NRF de l’Entre-deux-guerres venaient souvent supplier Jean Paulhan d’essayer de la faire revivre. Il répondait, avec l’humour qu’on lui a bien connu, qu’il était particulièrement chargé de veiller à ce qu’elle ne reparût pas. Et dans son nouveau bureau des Éditions Gallimard, sous six mètres de plafond, devant les immenses fenêtres qui ouvrent sur les tilleuls de M. de Talleyrand, entre les miroirs et les lambris du XVIIIe siècle, il composait avec délices une sorte de NRF plus luxueuse et plus rare, qui paraissait trois ou quatre fois, ou deux fois, ou une fois par an, et s’appelait Les Cahiers de la Pléiade. On en compte treize, dont un numéro d’hommage à Saint-John Perse ».
(© Dominique Aury, Le Monde, 2 septembre 1977 ; repris in La NRF, n° 588, février 2009, p. 75).
Les Cahiers de la Pléiade (1946-1952) Direction : Jean Paulhan / Secrétaire : Dominique Aury 13 numéros en 13 livraisons du n° 1 (avril 1946) au n° 13 (automne 1951-printemps 1952) Un beau sujet de collection…
La librairie propose un lot des 4 premiers volumes. En vente 4 fascicules in 8 brochés sous couvertures rempliées. Paris (5, rue Sébastien-Bottin, 75007). Éditions Gallimard. Format in 4 (240x185). Présentation typographique et dessin par Jean Fautrier. Très bon état.
N°1 - Avril 1946. Exemplaire numéroté sur papier de châtaignier. Ex. non coupé. N° 2 - Avril 1947. Exemplaire numéroté sur papier de châtaignier. Ex. non coupé. N° 3 Hiver 1948. Exemplaire numéroté sur alfa Marais. Ex. coupé. N° 4 Printemps 1948. Exemplaire sur alfa Marais. Ex. non coupé.
Référence HE 12933 à la librairie Heurtebise.
(*) De 1925 à juin 1940, Jean Paulhan dirige la NRF, principale revue littéraire d'Europe, signant un certain nombre d'articles sous le pseudonyme de Jean Guérin. Mais en 1940, les éditons Gallimard sont mises sous scellés, des livres à l'index : il y a trop de juifs, trop de communistes, trop de francs-maçons selon les autorités allemandes. Otto Abetz, ambassadeur allemand ami de Pierre Drieu La Rochelle, propose à Jean Paulhan de continuer à diriger la revue, ce que Paulhan refuse, vu le nombre d'écrivains écartés. Cependant il accepte de collaborer avec Drieu qui sera directeur à sa place.
(Source : Wikipédia).
La société des lecteurs de Jean Paulhan.