Bien connu des lecteurs de romans policiers, Simonin imprime toujours une influence dans le parler populaire, argotique et gouailleux des années d’après-guerre. Il restera, avec Frédéric Dard et Audiard un maître de ce genre littéraire.
Albert Simonin, né à Paris le 18 avril 1905 et mort le 15 février 1980, est un écrivain et scénariste français, auteur de romans policiers illustrant l'usage de l'argot dans le milieu. Sa trilogie à succès consacrée à un truand vieillissant, Max le Menteur, a été adaptée à l'écran (Touchez pas au grisbi, Le cave se rebiffe et Grisbi or not Grisbi devenu Les Tontons flingueurs !)
L'art de Simonin consiste à entrecouper de sentences argotiques une langue parfaitement châtiée. Dans sa préface à Touchez pas au grisbi, Mac Orlan écrivait à juste titre : « Il donne au fait divers de commissariat le droit d'entrer dans la littérature. » Auteur d'un dictionnaire d'argot publié en 1957, Albert Simonin reproduit dans ses romans le parler des voyous avec un grand souci d’exactitude et de précision. Si ce style est sujet aux effets de mode ainsi qu'à l'obsolescence intrinsèque du langage de la rue, il en a légitimé l'emploi en littérature et ouvert la voie à des Frédéric Dard ou Jean Vautrin. (Source : Wikipédia).
La librairie propose aujourd’hui un ouvrage recherché par les amateurs de langage vert, un dictionnaire illustré de l’argot employé à la ville comme dans les romans à succès !
Albert Simonin : Le petit Simonin illustré. Lettre-préface de Jean Cocteau. Editions Pierre Amiot. 1957 (1ère édition). In 12 cartonné sous jaquette illustrée. 295 pages. Avec des illustrations in texte par Paul Grimault (*). Bon état. "Petit dictionnaire d'usage de l'argot cher à Michel Audiard !"
Ouvrage mis en vente et référencé HE-19501 à la Librairie Heurtebise.
De Simonin, on lui doit entre autres les scénarios de :
1953 : Touchez pas au grisbi de Jacques Becker, avec Jean Gabin, Jeanne Moreau… 1957 : Le Feu aux poudres d'Henri Decoin. 1961 : Le cave se rebiffe de Gilles Grangier, dialogues de Michel Audiard, avec Jean Gabin, Maurice Biraud… 1962 : Du mouron pour les petits oiseaux de Marcel Carné avec Paul Meurisse 1962 : Mélodie en sous-sol de Henri Verneuil, avec Jean Gabin et Alain Delon 1962 : Le Gentleman d'Epsom de Gilles Grangier. 1963 : Les Tontons flingueurs de Georges Lautner, dialogues de Michel Audiard, avec Lino Ventura, Bernard Blier… 1963 : Les Barbouzes de Georges Lautner, dialogues de Michel Audiard, avec Lino Ventura, Francis Blanche… 1964 : Une souris chez les hommes (ou Un Drôle de caïd) de Jacques Poitrenaud 1965 : Quand passent les faisans de Édouard Molinaro scénario et adaptation, avec Paul Meurisse. 1965 : La Métamorphose des cloportes de Pierre Granier-Deferre scénario coécrit avec Michel Audiard d'après le roman d'Alphonse Boudard, avec Lino Ventura. 1965 : Les Bons Vivants (ou Un Grand Seigneur) de Gilles Grangier et Georges Lautner. 1967 : Le Pacha de Georges Lautner, dialogues de Michel Audiard, avec Jean Gabin.
(*) Paul Grimault, célèbre pour son cinéma d’animation et en particulier pour « le Roi et l’Oiseau » entre à l'école de dessin Germain-Pilon de 1919 à 1922. Il travaille ensuite dans l'atelier de décoration Pomone au Bon Marché. Après son service militaire (1925 - 1926), il est employé comme dessinateur de meubles au faubourg Saint-Antoine de 1927 à 1928. Puis il entre comme dessinateur, en 1929, dans l'atelier de publicité de l'Agence Damour. Là, il y rencontre Jean Aurenche, Jean Anouilh et Jacques Prévert. Il participe au Groupe Octobre de 1931 à 1936. Il joue de petits rôles au cinéma notamment dans L'Atalante de Jean Vigo. En 1932 il réalise une bande publicitaire La table tournante avec Jean Aurenche. Il illustra le livre de Simonin et celui de Jean l’Hôte (la Communale).