Des poètes libertins qui chantent les charmes du repos et le plaisir de l'instinct satisfait !
Guillaume de Chaulieu et Marquis de La Fare : « Poésies de Chaulieu et du Marquis de La Fare ». Stéréotype d'Herhan. A Paris, chez Mame. 1810. 5ème tirage. In 16 relié 1/2 basane fauve d'époque. Dos lisse orné. XXIV pages de notice biographique et préface + 297 pages + 57 pages de poésie de La Fare. Joli exemplaire, intérieur frais, malgré quelques petits trous de vers. - "Guillaume Anfrie (ou Anfry), abbé de Chaulieu, né à Fontenay-en-Vexin en 1639 et mort à Paris le 27 juin 1720, est un poète libertin français."
Ouvrage mis en vente et référencé EMHE-472 à la Librairie Heurtebise.
Son père, maître des comptes à Rouen, l’envoya faire ses études au collège de Navarre où il montra tôt l’esprit qui devait le distinguer. Il obtint la faveur du duc de Vendôme qui lui fit obtenir, entre autres bénéfices ecclésiastiques, l’abbaye d’Aumale. Le duc de Vendôme et son frère Philippe, grand prieur des chevaliers de Malte en France, se réunissaient à cette époque au Temple où ils formaient autour d’eux une société épicurienne.
Chaulieu devint le compagnon de toujours et le conseiller des deux princes. Il fit une expédition en Pologne dans la suite du marquis de Béthune, dans l’espérance de faire carrière à la cour du roi Jean III. Il fut de l’une des campagnes du roi de Pologne en Ukraine, mais revint à Paris sans avoir réussi dans ses ambitions polonaises. Saint-Simon a rapporté qu’ayant aidé son protecteur le grand prieur à escroquer le duc de Vendôme, le roi fit ordonner aux princes de lui confier la gestion de leurs propres affaires, ce que récuse néanmoins Sainte-Beuve, qui considère Saint-Simon comme un témoin partial.
Dans ses dernières années, Chaulieu passa beaucoup de son temps à la petite cour de la duchesse du Maine à Sceaux où il devint l’ami de confiance et dévoué de Marguerite de Launay, avec qui il a entretenu une correspondance intéressante. Il excellait dans le genre des « vers de société ». Fontenay et la Retraite sont parmi les mieux connues de ses poésies d’inspiration anacréontique. Il a même fait l’objet d’une comédie de Philipon de La Madelaine, Chaulieu à Fontenay, (1800) Ses travaux ont été édités avec ceux de son ami le marquis de La Fare en 1714, 1750 et 1774.
Charles-Auguste, marquis de La Fare, comte de Laugères, baron de Balazuc, est un poète et mémorialiste français, né à Valgorge dans le Vivarais en 1644 et mort à Paris en 1712. Ses vers, gracieux et faciles, sont à son image. Ils chantent les charmes du repos et le plaisir de l'instinct satisfait et furent, selon leur auteur, composés par amusement et sans les chercher.
« À présent l’expérience m’apprend que la jouissance de nos biens les plus parfaits ne vaut pas l’impatience ni l’ardeur de nos souhaits. »
Guillaume de Chaulieu.