"Horloge ! Dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
Les vibrantes douleurs dans ton cœur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible."
Ecrivait Baudelaire…
Si le symbolisme de l'horloge est lié à la notion d'écoulement du temps et de fuite irréversible, il est à rapprocher de celui du nombre douze. Douze chiffres sur le cadran de la montre ! Mais le créateur Léon Hatot a sublimé par son génie, l’art de décorer montres et horloges…
En voici un bel exemple ! La librairie propose ce petit livre révélateur de l’art de ce joaillier. Un bel exemple entre tradition et modernité !
Léon Hatot. Préface de N. G. Hayek. Editions Assouline. 2008. In 12 cartonné sous jaquette illustrée de 80 pages. Nombreuses illustrations en noir et en couleurs : bijoux, accessoires de mode, portraits, publicités de l'époque... Très bon état. - "Maitre Joaillier et horloger L. Hatot (1883-1953) a marqué son époque par ses créations artistiques et scientifiques. Il fut une figure incontestée de l'Art Déco".
Ouvrage mis en vente et référencé HE-19545 à la Librairie Heurtebise.
Hatot étudie de 1895 à 1898 à l'école d'horlogerie de Besançon, puis et l'Ecole des Beaux-Arts de la ville. En 1905, il ouvre un magasin à Besançon et se lance dans la production et la gravure de boîtes de montres en métaux précieux. En 1911, il s'installe à Paris et reprend la "Maison Bredillard", tout en gardant sa manufacture de Besançon. À partir de 1919, il fonde une société pour produire des montres à piles. En 1923, il débute avec Marius Lavet la production des horloges ATO. En 1925, Hatot remporte le « Grand Prix de l'Exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes » avec une série d'horloges électriques de style Art déco. Il est fait Chevalier de la Légion d'honneur. Hatot a été l'un des membres fondateurs de la Société française chronométrique.
Sources : Wikipédia.
En 1929, Léon Hatot réalise une invention significative avec la montre "Rolls" à remontage automatique. Ce dispositif, dans lequel le mouvement se remonte au moindre mouvement du bras en coulissant à l'intérieur du boîtier, guidé par des billes entre deux glissières, est décrit en janvier 1932 par son ami Marius Lavet dans le Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale. Ce mécanisme présente l'avantage de fonctionner avec un minimum de frottements et de pouvoir être exécuté pour des mouvements de dimensions extrêmement réduites, parfaitement adaptés aux montres rectangulaires qui étaient à la mode à cette époque, les montres de femmes en particulier. Par un contrat du 23 septembre 1930, la Société Hatot concède à Monsieur Blancpain le monopole exclusif de la fabrication des montres "ROLLS" à remontage automatique, ainsi que de leur diffusion pour la France et la Belgique. Cependant, cette invention, couronnée par une Médaille d'Honneur de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, n'a pas connu le succès qu'elle méritait, son exploitation commerciale ayant été entravée par les séquelles de la crise mondiale de 1929.
Cf. Article par Michel Viredaz.