Les Mille et Une Nuits sont constituées de contes enchâssés, et de personnages en miroir les uns par rapport aux autres. Le sultan Shahryar, en représailles à la suite de l'infidélité de son épouse, la condamne à mort et, afin d'être certain de ne plus être trompé, il décide de faire exécuter chaque matin la femme qu'il aura épousée la veille. Shéhérazade, la fille du grand vizir, se propose d'épouser le sultan. Aidée de sa sœur, elle raconte chaque nuit au sultan une histoire dont la suite est reportée au lendemain. Le sultan ne peut se résoudre alors à tuer la jeune femme ; il reporte l'exécution de jour en jour afin de connaître la suite du récit commencé la veille. Peu à peu, Shéhérazade gagne la confiance de son mari et finalement, au bout de mille et une nuits, il renonce à la faire exécuter...
(Cf. Wikipédia)
Il existe plusieurs traductions : Antoine Galland, complétée par Cazotte, (XVIIIème siècle). – Mardrus (1904) – Khawam (1960) – André Miquel et Jamel Eddine Bencheikh (1991).
La librairie présente ce magnifique ouvrage, complet en 8 volumes, avec la traduction du docteur Joseph Mardrus. (*) Un bel ouvrage qui mérite le détour !
« Les Mille et une Nuits » - Traduction littérale et complète du Dr. Joseph Charles Mardrus. Editions Fasquelle (Paris). Sans date, circa 1910. Complet des 8 volumes grand in 4 relié 1/2 basane bleue mosaïquée. Dos sans nerfs, avec pièce de titre et tomaison sur basane rouge. Format : 33 X 26cm. Plats marbrés. Tranches supérieures dorées. Signets présents. Nombreuses planches en couleurs hors texte (156 dans chaque volume) : les illustrations sont des fac-similés de miniatures et enluminures avec encadrements qui ornent les manuscrits originaux persans et indous. (Chromotypes gravés par Mulot, Krieger & Cie). Chaque page de texte est encadrée de motifs ornementaux et floraux. In fine : Table de placement des planches des 8 volumes. - Bel exemplaire, reliure vive et de qualité.
Ouvrage mis en vente et référencé HE 18822 à la librairie Heurtebise. 500 €
(*) Dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, le narrateur, par exemple, évoque sa mère qui n'ose le priver de la traduction de Mardrus tout en lui conseillant de s'en tenir à celle de Galland. La version de Mardrus se voulait plus complète que celle de Galland et plus fidèle aux textes arabes. Elle traduit par exemple les poèmes présents, fort nombreux, et qui étaient absents de la version de Galland. Sa traduction se caractérise par un style fleuri, un penchant pour l'orientalisme qui la pousse fréquemment vers le cliché et un érotisme débordant, absent de la version originale.