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Le bibliophile Heurtebise

Le bibliophile Heurtebise

Anciennement librairie Heurtebise, "le bibliophile Heurtebise" propose des informations culturelles en relation avec les métiers du livre, mais aussi des descriptifs de curiosités bibliophiliques. Actualités littéraires, critiques, salons, foires aux livres...


Une longue amitié, Alfred Perlès et Henry Miller !

Publié par HEURTEBISE sur 23 Février 2017, 14:22pm

Catégories : #Beaux livres

Alfred Perlès (1897-1990) est né à Vienne de parents tchécoslovaques. Ecrivain, il a fait partie de cercles littéraires parisiens fréquentés aussi par Henry Miller, Brassaï et Lawrence Durrell. A Paris, il a publié un magazine intitulé "The Booster", qui contenait des extraits des œuvres de Miller, Durrell, et Anaïs Nin. Il a été le modèle du personnage de "Carl", qui figure dans plusieurs des premiers romans autobiographiques de Miller. Perlès s'est installé en Angleterre en 1939 et il est devenu citoyen anglais. Il a pris ensuite le nom de Barret. Ses œuvres comprennent : "My Friend Henry Miller", "Art and Outrage" (avec Durrell), "A Correspondence About Henry Miller" (lettres entre Perlès et Lawrence Durrell), et"Scenes from a Floating Life". (cf. Babelio).

- Henry Miller et Alfred Perlès -

- Henry Miller et Alfred Perlès -

J'ai le plaisir de vous présenter cette rare édition du premier ouvrage de l’ami d’Henry Miller :

« Sentiments limitrophes » d’Alfred Perlès Cet ouvrage est dédicacé (1935) avec une lettre manuscrite de Perlès. A découvrir !

« Sentiments limitrophes » d’Alfred Perlès :

Editions la technique du livre (à Paris). 1935. In 12 broché de 239 pages. Edition originale sans numérotation de tirage. Couvertures fragiles, intérieur propre. Avec une vignette de présentation par l'éditeur : "Sentiments limitrophes n'est pas un roman, ce n'est pas non plus une autobiographie. C'est un livre, tout simplement, sans arrière pensée.". Exemplaire dédicacé par l'auteur. On joint une lettre manuscrite d'Alfred Perlès (21 X 27cm) daté du 24 mars 1935. A Paris, rue de la Glacière, écrite au recto à l'encre bleue, en tout 22 lignes avec signature. - Le sujet de cette lettre concerne l'envoi de son premier livre (Sentiments limitrophes) en service de presse à un critique littéraire avec quelques explications sur ses motivations intimes. Cet ouvrage raconte, à peine déguisé, la vie de l'auteur avec Henry Miller à Paris au début des années 30, leurs rencontres, leurs fréquentations et leurs aspirations d'écriture...

Très beau document, rareté bibliographique.

- 1ère de couverture -

- 1ère de couverture -

© Le bibliophile Heurtebise - Lettre autographe signée -

© Le bibliophile Heurtebise - Lettre autographe signée -

À l'automne 1931, Henry Miller obtient un premier emploi de correcteur d'épreuves pour un journal américain, le Chicago Tribune, grâce à son ami Alfred Perlès qui y travaille déjà. Il en profite pour soumettre des articles signés sous le nom de Perlès (puisque seuls les membres de l'équipe éditoriale peuvent proposer un papier). Il écrit la même année son « Tropique du Cancer » au n° 18 villa Seurat, située à proximité du parc Montsouris dans le 14e arrondissement, et qui sera publié en 1934. C'est ce roman qui entraîna aux États-Unis des procès pour obscénité, selon les lois contre la pornographie en vigueur à l'époque. Ce choix de Miller de lutter contre le puritanisme fit cependant beaucoup pour libérer les tabous sexuels dans la littérature américaine, à la fois d'un point de vue moral, social, et légal. Cf. Wikipédia.

© Le bibliophile Heurtebise - Dédicace d'Alfred Perlès -

© Le bibliophile Heurtebise - Dédicace d'Alfred Perlès -

Né à Vienne en 1897, de parents juifs tchèques , Perlès a lutté comme écrivain à Paris au début des années 1930, où il a travaillé pendant un certain temps pour le bureau parisien du Chicago Tribune . En 1933, l' écrivain américain Henry Miller - encore inconnu - prend un appartement avec Perlès à Clichy . Miller a écrit sur cette expérience dans son livre Quiet Days in Clichy (1956, original écrit en 1940), dans lequel le personnage "Carl" est le double de Perlès. Parmi les autres travaux de Miller sur Perlès à Paris, citons son premier What Are You Going To Do About Alf ?, et une lettre à Perlès dans Aller-Retour New York.

Anaïs Nin écrit qu'elle rencontra Alfred Perlès pour la première fois en avril 1932. En 1939, avec le début de la Seconde Guerre mondiale, le groupe s'est séparé, alors que Miller partait pour la Grèce et que Perlès s'enfuyait en Angleterre (où il demanda et obtint la citoyenneté britannique). Quelques années plus tard, Perlès écrit un article sur ce milieu d'avant-guerre dans Henry Miller à la Villa Seurat.

Perlès et Miller ont entretenu une solide et longue amitié. Miller a rendu visite à Perlès au Royaume-Uni et Perlès a rendu visite à Miller à Big Sur, en Californie , où il a écrit My Friend Henry Miller (écrit en 1954/55).

© Le bibliophile Heurtebise - Information de l'éditeur pour Sentiments limitrophes -

© Le bibliophile Heurtebise - Information de l'éditeur pour Sentiments limitrophes -

© Le bibliophile Heurtebise - La Closerie des Lilas -

© Le bibliophile Heurtebise - La Closerie des Lilas -

Miller, Perlès et Hemingway fréquentaient La closerie des Lilas...

Qui pourrait croire que cette brasserie élitiste de Montparnasse était à la fin du XIXe s. une simple guinguette aux tonnelles fleuries ? Ancien relais de poste, situé à proximité du célébrissime bal Bullier, la Closerie des Lilas attirait alors les fêtards qui allaient au bal, parmi lesquels de nombreux écrivains : Émile Zola, Paul Verlaine, Charles Baudelaire, Théophile Gautier et les poètes Parnassiens.

Au début du XXe, le dramaturge Paul Fort y joue aux échecs avec un futur révolutionnaire, Lénine. Mais c’est avec les Américains de la « Lost Generation » que la Closerie des Lilas connaît son heure de gloire. Hemingway, Francis Scott Fitzgerald, Henry Miller et son Perlès y croisent le Montparnasse de la bohème artistique : Breton, Modigliani, Picasso, Van Dongen, Aragon, Gide, Man Ray, Éluard... Leurs noms sont gravés sur les tables.

Une plaque de cuivre commémore Ernest Hemingway au bar américain. Pilier de La Closerie, il y a écrit Le soleil se lève aussi. Le décor est superbe : mosaïque au sol, bar en chêne, tabourets de cuir rouge, vieux miroirs, lambris... Toujours fréquentée par les intellos et les artistes, ainsi que quelques snobs, La Closerie des Lilas fait aussi restaurant (très cher !) et brasserie.

171, boulevard du Montparnasse, Paris 6e.

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