Jean Cocteau, qui réside depuis 1950 à Saint-Jean-Cap-Ferrat, chez son amie Francine Weisweiller à la villa Santo Sospir, aura un véritable « coup de coeur » pour la ville de Menton. En septembre 1957, alors que le poète travaille aux décors de la salle des mariages, Francis Palmero propose à Cocteau de faire à Menton « un musée de [ses] œuvres, dans le bastion qui termine la digue entre le port et la promenade ». Cocteau s’attelle à la restauration de l’édifice, réfutant toutefois le terme de musée : « un musée de mes œuvres serait sinistre. Il faudra trouver autre chose. "Le Bastion Jean Cocteau" par exemple. Je changerai les œuvres dès qu’elles prendront un air d’habitude. »
Le Bastion revêt pour le poète une vocation testamentaire, et constitue un enjeu essentiel de la transmission des œuvres aux générations futures. En 1961, il envoie au maire une maquette pour la grande mosaïque représentant un lézard. En 1962, il surveille l’exécution des mosaïques de galets de la façade, du rez-de-chaussée et des onze meurtrières de l’étage. Il écrit « j’ai terminé la grande mosaïque de galets du bastion de Menton. Elle représente le lézard qui symbolise la belle paresse méditerranéenne. »
La librairie propose cette agréable publication qui retrace avec goût les dernières œuvres du poète.
Jean Cocteau et sa poésie graphique à Menton.
Publication des Amis des Musées de Menton. Mai 2012. In 8 de 71 pages. Format : 210 X 290. - Nombreuses illustrations, documents et fac-similés de lettres de Cocteau. Chronologie et bibliographie. Truffage de documents et photos du site. Très bon état.
Ouvrage mis en vente et référencé HE 20856 à la librairie Heurtebise. 15 €