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Le bibliophile Heurtebise

Le bibliophile Heurtebise

Anciennement librairie Heurtebise, "le bibliophile Heurtebise" propose des informations culturelles en relation avec les métiers du livre, mais aussi des descriptifs de curiosités bibliophiliques. Actualités littéraires, critiques, salons, foires aux livres...


Le Maître de Coëtivy ou l’excellence du Livre d’heure !

Publié par HEURTEBISE sur 22 Octobre 2021, 15:22pm

Catégories : #Beaux Livres illustrés

Ouvrage tenu indispensable aux laïcs pour leurs dévotions privées, les Livres d’heures associent textes liturgiques et enluminures. Ils sont recherchés par les bibliophiles et restent encore un produit phare de placement. Vers la fin du XVe siècle, des tirages imprimés furent réalisés selon le principe de la xylographie. C'est probablement le type de livre le plus imprimé au XVe siècle et XVIe siècle. Le contenu des livres d'heures se standardise alors de plus en plus. Cependant, d'après leur contenu et le choix de leur texte et de leur composition, on peut parvenir à établir des différences en fonction de leur origine géographique. Le plus célèbre des livres d'heures est celui du duc Jean de Berry, frère du roi Charles V. Il est magnifiquement illustré par l'atelier d'enluminures des frères Limbourg (XVe siècle) : Les Très Riches Heures du duc de Berry. Ce livre de prières a été conçu de 1410 à 1485. Il est conservé au musée Condé, à Chantilly.

Livre d'heure à l'usage de Paris, manuscrit enluminé. Le Maître de Coëtivy

Livre d'heure à l'usage de Paris, manuscrit enluminé. Le Maître de Coëtivy

Cet exemplaire, proposé aujourd’hui, réalisé par le Maître de Coëtivy est à fleur de coin, (état neuf - cf. numismatique) sans une écaillure et contient sept grandes miniatures. Le nombre restreint s’expliquant par le fait que les heures de la Vierge sont illustrées d’une seule peinture. Ce livre d’heures à l’usage de Paris est écrit en latin et en français, sur parchemin. 167 feuillets, vers 1460. Format : 13 X 19cm. Estimation 130.000 € / 150.000 € - Adjugé 269.760 € (2021).

La palette aux teintes saturées, une hachure d’or qui rajoute à l’éclat des figures, des visages ronds et doux et un décor peu foisonnant, rattache ce manuscrit aux premières années de production (avant 1470) de ce Maître « hystorieur et enlumyneur, bourgeois de Paris » créateur de patrons pour des vitraux et des tapisseries, et aussi des travaux de « paintrerie » aux funérailles de Charles VII.

 

Livre d'heure à l'usage de Paris, manuscrit enluminé. Le Maître de Coëtivy - Détail -

Livre d'heure à l'usage de Paris, manuscrit enluminé. Le Maître de Coëtivy - Détail -

Le Maître de Coëtivy est un maître enlumineur et un peintre de panneaux actif dans la seconde moitié du XVe siècle à Paris. Il doit son nom au premier manuscrit qui lui a été attribué, les Heures de Coëtivy. Il est généralement identifié à Colin d'Amiens, le fils probable d'André d'Ypres, alias le Maître de Dreux Budé. Une trentaine de manuscrits lui sont attribués au total.

Pour aller un peu plus loin, voici une intéressante étude :

Nicolas Oget, « Quelle identité pour l’artiste médiéval ? Le cas du Maître de Coëtivy, peintre, miniaturiste et cartonnier à Paris dans la seconde moitié du XVe siècle », Carnet de l'école doctorale Histoire de l'art et archéologie (124 Sorbonne), 2017 (ISSN 2497-594X, à lire en ligne sur le site internet [archive]).

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Voici un autre manuscrit avec lettrines, sur vélin, d’origine inconnue, « Prière à la Vierge - XVe ». Il s’agit d’un feuillet de 4 pages et de petite dimension (15 X 10cm) rédigé en vieux français. On peut retrouver certaines similitudes avec la présentation du texte précédent : lettres en gothique primitive ou textura - Champie, petite initiale dorée sur un fond peint monochrome agrémenté de motifs filiformes de couleur - Pied-de-mouche en début de phrase ou de chapitre - Calibrage à peu près à l’identique.

Difficile d’en estimer la véritable période (début ou fin XVe). N’ayant pas d’autres éléments pour le diagnostiquer, difficile de rattacher ce manuscrit à un ouvrage... On peut aussi penser à une reproduction bien postérieure, début XVIe, par exemple...

Si vous êtes amateur de ce type de document, donnez-moi votre avis !

© le bibliophile Heurtebise - Prière à la Vierge.

© le bibliophile Heurtebise - Prière à la Vierge.

© le bibliophile Heurtebise - Prière à la Vierge. (Pochette de présentation en parchemin).

© le bibliophile Heurtebise - Prière à la Vierge. (Pochette de présentation en parchemin).

© le bibliophile Heurtebise - Prière à la Vierge.

© le bibliophile Heurtebise - Prière à la Vierge.

© le bibliophile Heurtebise - Prière à la Vierge. (Détail).

© le bibliophile Heurtebise - Prière à la Vierge. (Détail).

A Angers, l'Institut Supérieur Européen de l’Enluminure et du Manuscrit perpétue une tradition médiévale. Directrice de cette école et maître enlumineur, Barbara de Monchy y transmet ses savoir-faire à une vingtaine d'élèves. Ils apprennent ainsi à décorer ou illustrer les manuscrits. Un art précis, lumineux et transmis avec générosité. réalisation : Vincent Varron / Julien Gauthier.

Musée du Parchemin et de l'Enluminure (Rouillon - Sarthe)

Préparation du parchemin, de Jost Amman et Hans Sachs, Francfort-sur-le-Main, Allemagne, 1568.

Préparation du parchemin, de Jost Amman et Hans Sachs, Francfort-sur-le-Main, Allemagne, 1568.

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