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Le bibliophile Heurtebise

Le bibliophile Heurtebise

Anciennement librairie Heurtebise, "le bibliophile Heurtebise" propose des informations culturelles en relation avec les métiers du livre, mais aussi des descriptifs de curiosités bibliophiliques. Actualités littéraires, critiques, salons, foires aux livres...


Du nouveau du côté de chez Proust.

Publié par HEURTEBISE sur 29 Novembre 2021, 10:37am

Catégories : #Infos Heurtebise

Un événement : la toute première version de « La Recherche », refusée en 1912 par trois éditeurs, est publiée chez Bouquins.

(« Le temps perdu » - Edition établie par Jean Marc Quaranta. 1088 pages - 30 €)

Voici un article de présentation publié dans le Point (N° 2570 - 11/11/21).

© Le Point

© Le Point

© Le Point

© Le Point

Pour aller un peu plus loin, une intéressante étude sur le style de Proust :

Jean Mouton - Le style de Marcel Proust - En postface : Le style devant la nouvelle critique. Editions Nizet. Décembre 1968. In 12 broché. 251 pages.

© Le bibliophile Heurtebise

© Le bibliophile Heurtebise

© Le bibliophile Heurtebise

© Le bibliophile Heurtebise

© Le bibliophile Heurtebise

© Le bibliophile Heurtebise

Article de Pierre-Henri Simon concernant une interprétation du livre cité ci-dessus.

Dans le projet d’écriture de Jean Mouton, il s'agissait moins de mysticisme au sens où le mot recouvre tout mouvement de l'esprit vers l'absolu que de religion, d'adhésion, au moins implicite, à une foi définie. Le péril eût été grand de catholiciser Proust malgré lui. D'une lettre inédite de Marguerite Yourcenar à l'auteur, et citée par lui, je détache cette phrase qui dit tout comme il faut : " On se félicite presque qu'aucun théologien ou qu'aucun guru ne se soit chargé de convertir Proust, et qu'il nous ait laissé, sans aucune intention apologétique, cette œuvre si bouddhiste par la constatation du passage, par l'émiettement de toute personnalité extérieure; par la notion du néant du désir, et en même temps si chrétienne par le sentiment, partout épars, d'une sorte de péché originel, par le sens presque inquiétant de l'indignité de la chair, par une contemplation de l'artiste très proche de la Visio intellectualis, et surtout par cette charité qu'il exerce sans cesse à l'égard de ses personnages... "

C'est, en effet, dans cette perspective qu'il faut se placer, et que Mouton se place, pour appréhender et définir la religion d'un grand romancier, à la fois métaphysicien et moraliste, qui, au sens littéral et positif du mot, n'en a pas : car il n'est guère d'œuvre où l'idée et le nom même de Dieu soient plus généralement absents que dans la sienne, où la présence historique ou spirituelle du Christ soit plus obombrée, où le repliement de la conscience sur la connaissance de soi et l'attention du regard à la beauté du monde soient plus apparemment purgés d'un projet avoué ou secret d'y retrouver une immanence divine. En fait, des analogies religieuses, bouddhiques peut-être, chrétiennes et même catholiques sûrement, existent dans l'œuvre, mais il faut les saisir en tant que telles, dans la forme secrète ou Indirecte où elles se donnent, dispositions de cœur, appel de l'esprit, intentions esthétiques, sympathies morales, pentes métaphysiques, mais non profession de foi.

© Par Pierre-Henri SIMON de l'Académie française - Le Monde (21-12-1968)

 

© Portrait de Proust, toile acrylique sur toile, (72,5 X 100 cm), par Anthony Perrot.

© Portrait de Proust, toile acrylique sur toile, (72,5 X 100 cm), par Anthony Perrot.

© Le bibliophile Heurtebise - Cabourg et Proust.

© Le bibliophile Heurtebise - Cabourg et Proust.

© Par Marie-Madeleine Remoleur - le pays d’auge - Publié le 21 Août 21 - Marcel Proust a fait de nombreux séjours sur le littoral normand, passant au total plus d’un an et demi sur la Côte fleurie, entre Cabourg et Trouville-sur-Mer (Calvados). De son passage à Cabourg, on ne connaît qu’une seule photographie où l’auteur se tient debout, protégé du soleil par son canotier, à côté d’un inconnu.

© Par Marie-Madeleine Remoleur - le pays d’auge - Publié le 21 Août 21 - Marcel Proust a fait de nombreux séjours sur le littoral normand, passant au total plus d’un an et demi sur la Côte fleurie, entre Cabourg et Trouville-sur-Mer (Calvados). De son passage à Cabourg, on ne connaît qu’une seule photographie où l’auteur se tient debout, protégé du soleil par son canotier, à côté d’un inconnu.

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