Si ce petit passereau granivore est réputé pour avoir donné « son nom » à cette formule aujourd’hui désuète, les têtes de linottes existent. L’écrivain Alexandre Vialatte aurait dit « Heureusement, mais on n’y peut rien ! ». Courteline , qui n’était pas un sot, avait tout compris !
Voici donc Les Linottes, roman de l'écrivain Georges Courteline paru en 1912.
Dans la préface, l'auteur décrit l'élan qui donna vie à ce roman - singulier dans son œuvre - et où il revient sur les souvenirs d'enfance qui imprègnent tout entier le livre :
« De tous les livres que j’ai écrits, il n’en est pas qui m’ait donné plus de joie et de douceur à l’écrire que celui dont les pages suivent et dont chaque phrase, chaque ligne, chaque syllabe est un rappel des heures lointaines qui furent les débuts de ma vie. C’est à Montmartre que je les vécus, ces heures, tant il semble que, Montmartre et moi, ayons été faits l’un pour l’autre, de 1865 qui me vit, le derrière montré aux passants, occupé à tapoter des pâtés de sable du plat de ma pelle de bois blanc, à 1871, époque où la vie de famille fit place pour moi à la vie de collège et la vagabonderie turbulente de la rue aux tristesses provinciales qui devaient pleuvoir sur moi de 1871 à 1878, du haut de la Cathédrale de Meaux, avec les heures, leurs demies et leurs quarts. »
Résumé :
Deux fois par semaine, fuyant l'ail qui parfume l'haleine avec une ténacité indiscrète, Robert Cozal remplace par du fromage blanc l'habituel saucisson de son casse-croûte matinal. C'est une coquetterie qu'explique la venue, le lundi et le jeudi, de sa maîtresse la charmante Mme Marthe Hamiet.
Quoi de plus pratique qu'un horaire régulier dans ses amours? Cela donne à Robert, nature légère et cœur d'amadou, toute latitude pour goûter d'autres charmes à d'autres heures. Mais une entorse à l'horaire fait que Marthe le surprend à lutiner la blanchisseuse Anita. Brouille, bouderie, silence.
Sur quoi Robert, voulant se raccommoder, accepte de dîner avec le mari et se trouve séduit par cet imaginatif au point de lui confier l'opéra-bouffe qu'il compose. Et voilà comment débute cette joyeuse histoire où Courteline portraiture avec ironie les linottes perchées sur la Butte Montmartre au temps où cette Butte était encore champêtre.
L’exemplaire présenté :
Les linottes - Editions Gründ - (Nouvelle librairie de France) - 1948 - In 8 broché de 324 pages. Tirage sur Alfa Navarre avec justificatif. (N° 1114). Illustrations en noir et en couleurs par Jean Oberlé.
Jean Oberlé (1900-1961) Jean Oberlé illustra une vingtaine d'ouvrages contemporains et travailla pour différents journaux ou magazines parisiens, dont Le Crapouillot, de façon assez importante. En 1940, il se trouve à Broadcasting House avec Jean Marin et Paul Gordeaux quand le général de Gaulle prononce en leur présence l'appel du 18 juin. Pendant la Seconde Guerre mondiale, cet artiste est l'un des animateurs de l'équipe de la France libre à Radio Londres.
Courteline - le gros chagrin - © Domdine - Youtube.
J'ai connu une femme qui voulait divorcer pour ne pas rester l'épouse d'un mari trompé.