La Bible est bien plus qu’un livre ! C’est une parole vivante, une boussole dans la grande aventure de la vie chrétienne. Il existe de nombreuses traductions à partir du latin ou de l'hébreu pour l'Ancien Testament, et du grec ou du latin pour le Nouveau Testament.
De la traduction de Jean Le Bon de l'Université de Paris en 1226, inachevée et poursuivie au XIVe siècle par Jean de Sy à la Bible d'Ostervald, révisée, éditée par l'église Biblique Métropolitaine Sud de Saint-Hubert en 2018, sous la direction du pasteur Mario Monette, on peut compter environ plus d’une centaine de traductions...
Voici aujourd’hui un exemplaire par Lemaitre de Sacy :
La Sainte Bible, traduite en français par Lemaistre de Sacy (*), accompagnée du texte latin et de la vulgate. [La Vulgate est une version latine de la Bible, composée d'une part, des traductions faites à la fin du IVe siècle par Jérôme de Stridon, et d'autre part de traductions latines indépendantes de ce dernier appelées Vetus Latina.]
Nouvelle édition revue par l’Abbé Jacquet et illustrée de nombreuses gravures sur acier d’après les plus grands maîtres des écoles italienne, française, espagnole et hollandaise. A Paris, chez Garnier Frères, libraire-éditeur. 1867. Imprimerie Jules Claye. (*) Complet en 6 grands volumes in 4 reliés ½ chagrin rouge. Un frontispice gravé par volume et nombreuses planches d’illustrations hors-texte.(Estimation : environ 300 €)
(*) Louis-Isaac Lemaistre, sieur de Sacy (né à Paris en 1613, mort au château de Pomponne le 4 janvier 1684), prêtre proche de Port-Royal, est un théologien, bibliste et humaniste français. Il est surtout connu par sa traduction de la Bible, la plus répandue au XVIIIe siècle, dite aussi « Bible de Port-Royal ». Imprimée et publiée à Amsterdam en 1667 sous le pseudonyme de « Gaspard Migeot, libraire à Mons. La traduction de Le Maistre de Sacy est beaucoup plus connue que les précédentes versions et a été beaucoup reproduite. Ce fut vraiment la première traduction de la Bible accessible au grand public qui ne connaissait pas le latin.
Certains théologiens reprochent à la traduction de Lemaistre de Sacy de s'écarter parfois de la lettre sans motif apparent. D'autres la considèrent comme sobre et élégante. Quant aux explications, on leur reprocha à l'époque de trop favoriser les thèses appartenant au Jansénisme. La traduction était un « chef-d'œuvre du classicisme littéraire français », mais fut vertement critiquée par Jacques-Bénigne Bossuet pour sa « politesse ».
(*) Jules Claye, est un imprimeur parisien, fils de N. Claye, né à Paris en 1806 et mort en 1886 ou 1888. Il est d'abord ouvrier dans la maison Didot. Il dirigea les imprimeries Fournier en 1834-1876. Typographe, auteur de plusieurs ouvrages sur l'imprimerie. Imprimeur de la plupart des œuvres de V. Hugo. S'associe avec Taillefer. (On trouve la mention Imprimerie Claye, Taillefer et Cie, successeurs de H. Fournier, rue Saint-Benoît). Son frère Auguste-Clément Claye (1818-1884) est typographe.
Le n°9 de la rue Saint-Benoît fut aménagée pour abriter les ateliers de l'ancienne imprimerie de Jules Claye, qui date des environs de 1830. En 1840, elle imprimait les premiers numéros de la "Revue des Deux Mondes". [La Revue des Deux Mondes est une revue de littérature et d'idées française, fondée en 1829. C'est l'une des plus anciennes publications périodiques encore en activité en France.] Les ateliers Claye furent rachetés par l'éditeur imprimeur Albert Quantin. A la différence de son successeur, Claye ne fut jamais propriétaire de locaux. L'imprimeur Taillefer possédait l'immeuble du 7 et du 9 de la rue, et Claye louait le rez-de-chaussée du n°9 pour sa boutique et quelques pièces pour ses ateliers de presses au numéro 7. Albert-Marie-Jérôme Quantin prit en 1873 la direction de l'imprimerie Claye, puis racheta l'atelier Claye en 1876.
Trois grandes traductions de la Bible en français au XXe siècle :
1904, La Bible du chanoine Augustin Crampon.
1970, La Bible Osty, du chanoine Émile Osty associé à Joseph Trinquet (Éditions Rencontre – Lausanne ; puis Le Seuil en 1973, pour l'édition complète en un volume). Elle se distingue par sa grande fidélité à l'original hébreu et araméen (sens du texte et genres littéraires scrupuleusement respectés) pour l'Ancien Testament et au grec pour le Nouveau Testament. De plus, cette bible bénéficie d'introductions très détaillées aux différents livres bibliques ainsi que de substantielles notes en bas de page (mise en contexte socio-historique ; explications d'allusions obscures ; précisions géographiques…) pour parvenir à comprendre le texte biblique dans toute sa subtilité.
1991, Les Évangiles, traduction de Claude Tresmontant. L'originalité de cette traduction est qu'elle part du texte hébreu sous-jacent au texte grec, préalablement reconstitué. Cette édition rassemble les quatre Évangiles publiés séparément en 1984 (Jean), 1986 (Mathieu), 1987 (Luc) et 1988 (Marc).