Reliure en vélin, en veau, maroquin, chagrin, basane, parchemin,... Pleine, demie, à coins... signée ou non, veau glacé, maroquin de Russie, reliures mosaïquées ou estampées... autant d'expression qui peuvent qualifier une reliure.
Aujourd’hui j’aimerais vous entretenir d’un cuir particulier : le galuchat.
Le galuchat (de Jean-Claude Galluchat, nom de l'inventeur, mort en 1774) est un cuir de poisson cartilagineux (de raie ou de requin) utilisé depuis longtemps en ébénisterie, gainerie, et plus récemment en maroquinerie.
Le galuchat est la peau traitée d’une variété de raies à aiguillon (Dasyatis Sephen) possédant une longue queue vénéneuse. Le galuchat est un cuir rare, précieux, résistant et surtout avec un rendu superbe. Il a quelque chose de fascinant, sinon d’enivrant. Il subjugue et hypnotise ceux qui le croisent.
À mi-chemin entre le cuir et le minéral, le galuchat est recouvert de perles de silice donc difficile à tanner. Il présente différents aspects : granuleux et brillant ; ou bien poncé : dans ce cas, il est lisse et laisse apparaître une surface cloisonnée de petites cellules qui sont autant de petites rangées de perles scintillantes.
L'utilisation de peaux de poisson en gainerie est très ancienne. C'est en Extrême-Orient qu'on trouve les premiers objets gainés de peaux de poissons : dès le VIIIe siècle au Japon : inros (petites boîtes à médecine accrochées à la ceinture), plastrons, fourreaux (sayas) et poignées des sabres.
En Europe, les premières traces d'utilisation avérées remontent au XVIe siècle. Pierre Belon (1517-1564) affirme que l'on couvrait ainsi les poignées de dagues et des épées. De même, lors d'un voyage aux Pays-Bas entre 1520 et 1521, le graveur allemand Albrecht Dürer (1471-1528) note dans ses comptes l'achat d'objets divers couverts de poissons venant des « Indes». Ces poissons se pêchaient dans la mer Rouge, l'Océan Indien et la mer de Chine.
Le galuchat, longtemps oublié, revint à la mode dans les années 1930 (période art déco avec Paul Iribe et Clément Rousseau, Adolphe Chanaux, André Groult, Jacques-Emile Ruhlmann), sombra à nouveau dans l'oubli puis revint en force depuis 1985 dans l'ameublement, mais aussi dans la maroquinerie et la gainerie. © Wikipédia.
Le galuchat - Maison du Galuchat
Le galuchat est la peau traitée d'une variété de raies à aiguillon (Dasyatis Sephen) possédant une longue queue vénéneuse. Le galuchat est un cuir rare, précieux, résistant et surtout supe...
- Une histoire du galuchat de luxe -
Voici un ouvrage très intéressant qui éclaire ce sujet :
Le Galuchat, de J. Perfettini, Editions Vial (Fondées en 1910, les Éditions VIAL publient des ouvrages de référence sur les métiers d’artisanat d’art.), 21 cm x 25 cm, relié avec 104 pages couleur. Nombreux documents. 38 €
Ce livre contenant de nombreuses illustrations couleur, initie à la connaissance du matériau mystérieux qu'est le galuchat, utilisé depuis le XVIIIe siècle en France et au Japon (Same-Nuri)
Le galuchat est une peau de poisson (roussette, chien de mer, diverses raies et requins) dont l'utilisation est très ancienne, notamment au Proche-Orient et en Asie.
En Europe, elle était utilisée depuis longtemps comme abrasif, et fut mis à la mode au XVIIIe siècle en gainerie par Jean-Claude Galluchat qui l'associa à l'artisanat de luxe et lui laissa son nom.
Le XIXe siècle fit honneur au galuchat, mais son utilisation reste surtout associée la période Art déco, quand Ruhlmann et d'autres grands décorateurs l'utilisèrent dans le mobilier. Il tomba ensuite dans l'oubli, et la technique de sa mise en œuvre fut perdue.
Cet ouvrage présente les différentes techniques d'utilisation à usage décoratif, les techniques de mise en œuvre, préparation, teinture, doublage, découpage, collage, finition et restauration. Le cuir de poisson redevient tendance et sa fabrication se développe partout en Europe.