Un peu d'histoire : les cloches de Saint-Bénigne sont originaires du XVIIIe et du XIXe siècle. Situées à plus de 43 mètres de hauteur, elles se prénomment Bernarde-Sophie (780 kilos), Elisabeth-Louise (1,9 tonne), Claude (3,5 tonnes) et Marie-Alphonse (7 tonnes), en hommage à leur parrain et marraine. Le carillon comporte au total 63 cloches, pour un poids total de plus de 22 tonnes, ce qui en fait l’un des plus grand et des plus lourds de France !
Voici une petite curiosité bibliophilique concernant Dijon :
A-D Maître sonneur. Visite au clocher de Saint-Bénigne, cathédrale de Dijon. Imprimé chez Jobard (place Darcy). Sans date, circa 1867. Plaquette in 12 de 55 pages. Avec une gravure hors-texte.
L'histoire de la cathédrale débute en 511. L'évêque saint Grégoire de Langres (dont Dijon dépendit jusqu'au XVIIIe siècle) fit construire une crypte afin d'y déposer le corps d'un saint anonyme, dont la tombe faisait des miracles : ce saint y avait gagné le surnom de "benignus", "le bon", et est maintenant connu sous le nom saint Bénigne. Une vita ne fut rédigée qu'a posteriori. Dès 535, le même Grégoire fait élever une basilique au-dessus de la crypte. En 871, une abbaye bénédictine est créé, mais la basilique étant vétuste, l'évêque de Langres, Isaac la fait reconstruire. Elle prend logiquement le titre d'abbatiale. En 1001, l'abbé de Saint-Bénigne s'engage dans la construction d'un nouvel édifice de style roman-lombard. C'est à ce moment que la crypte telle qu'on la connaît est édifiée : il s'agit en fait du rez-de-chaussée d'une rotonde, qui permettait aux fidèles de déambuler autour du corps du saint. Entre 1137 et 1147, l'ancien portail est construit. Il disparaîtra au XIXe siècle.
Dès 1280, on édifie le nouveau sanctuaire gothique car une des tours s'était effondrée sur lui en 1271. Il ne sera achevé qu'en 1393. En 1479, Louis XI prend à témoin le lieu de culte dijonnais pour confirmer sa protection envers la capitale bourguignonne, c'est à dire en réalité, sa reconquête du duché bourguignon. (Les canons du château dijonnais, par exemple, étaient tournés du côté de l'église Notre-Dame pour mater la ville en cas d'émeute, et les Français ne manquèrent pas de s'en servir). En 1813, l'abbatiale devient cathédrale du tout jeune diocèse de Dijon, érigé en 1731. Auparavant, la cathédrale était Saint-Etienne. Le portail de la basilique est alors supprimé. Il n'en subsiste que saint Bénigne et quatre autres éléments. Au XIXe siècle, la cathédrale est jugée délabrée. Certains envisagent même de la démolir. Des travaux de restauration sont engagés en 1830 puis en 1884. En 2002 le diocèse de Dijon devient archevêché métropolitain : la cathédrale devient logiquement dans la suite la cathédrale métropolitaine.
A l'intérieur, le visiteur remarque une grande différence entre la pierre de la nef et celle du chœur. Il est raconté que la pierre n'était pas la même. La campagne de restauration faite entre 1988 et 1995 a eu pour but de refaire ce contraste, vivement critiqué. Les grandes orgues sont également remarquables, elles furent construites au XVIIIe siècle par les frères Riepp, qui ont également réalisé les orgues de la collégiale Notre-Dame de Dole.
Cathédrale Saint-Bénigne à Dijon : la flèche fragilisée
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