Né du traumatisme de la Première Guerre mondiale, le Surréalisme, un mouvement d’avant-garde qui a acquis une place hors du commun dans l’histoire culturelle de la France, déclare l’urgence d’en appeler au rêve et à l’imagination pour « changer la vie ».
Le 15 octobre 1924, André Breton publie le Manifeste du Surréalisme. « Je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, y écrit-il, en une sorte de réalité absolue, de surréalité, si l’on peut dire. C’est à sa conquête que je vais, certain de n’y pas parvenir mais trop insoucieux de ma mort pour ne pas supporter un peu les joies d’une telle possession. » En 2021, les deux Manifestes du surréalisme, ont fait leur entrée dans les collections nationales confiées à la Bibliothèque nationale de France.
Le manuscrit, l’un des fleurons de la Bibliothèque nationale de France, est aujourd’hui au cœur d’une exposition du Centre Georges Pompidou. Et cette exposition, il faut le dire, se trouve elle-même à l’épicentre d’une célébration unanime des galeries d’art parisiennes. L’onde de choc va plus loin encore : elle se propage au-delà de nos frontières, dans les musées et les centres d’art d’Europe, des Etats-Unis et d’Amérique latine…
Au-delà de toutes les indignations que les œuvres des poètes et des artistes surréalistes provoquent chez les bien-pensants de toutes les chapelles, leurs gestes ouvrent, positivement, des champs qu’on peut appeler (suivant le titre du premier recueil de poèmes automatiques de Breton et Soupault) magnétiques. Ils se voulaient dignes de Rimbaud et de Lautréamont. Par là ils influencent encore la création artistique aujourd’hui.
Mais la révolution surréaliste, dont l’objectif était de remonter aux sources de l’imagination poétique, a marqué les esprits mais aussi les bibliophiles. Sans le mouvement dada, il n’y aurait pas eu de surréalisme. André Breton aura un jour la place qu’il mérite ; la première… », disait dans Le Figaro du 18 avril 1956, René Gaffé (1887-1968). Ce dernier, un industriel belge, collectionneur et critique d’art, fut aussi le premier parmi les bibliophiles à réunir l’une des plus importantes collections d’œuvres cubistes, dadaïstes et surréalistes. Le catalogue de la vente de sa bibliothèque, en 1956, à Drouot, par Me Laurin, est devenu lui-même un objet de documentation bibliophile.
100 ans du surréalisme : une aventure, un manifeste et une révolution
Ce mois d'octobre 2024 marque le centenaire de la parution du Manifeste du surréalisme, signé André Breton. L'occasion de revenir sur la genèse de ce mouvement culturel, orchestré par un quatu...
Du côté du libraire :
André BRETON - Les manifestes du surréalisme suivis de Prolégomènes à un troisième Manifeste du surréalisme ou non. Editions du Sagittaire, Paris 1946, 12x19cm, broché. Édition en partie originale sur papier courant. Agréable exemplaire. A découvrir...
Vendu par la Librairie Le feu follet - 31, rue Henri Barbusse 75005 Paris.
+33 (0)1 56 08 08 85.
Les manifestes du surréalisme suivis de Prolégomènes à un troisième Manifeste du surréalisme ou non
Edition en partie originale sur papier courant.Agréable exemplaire. par Edition-Originale.com