Graine de Jivaro, un roman de Martine Salucci.
Après un premier livre au joli titre Nocturnes en bémols, Martine Salucci témoigne d’un goût certain pour la poésie et le travail des mots. Ce deuxième roman en est le reflet. Un mélange d'épure ; ce désir d'aller à l'essentiel en brossant par petites touches et avec talent des personnages bien campés dans un décor de petit village de la Haute-Loire. Déjà l’auteur insiste sur les descriptions des lieux peignant avec délicatesse un paysage rural. Mais sa force est d’inclure dans ce panorama une intrigue où le personnage central, Laure rejetée par sa famille cruelle rencontre un pèlerin de passage (Segundo), chaman, mage, usurpateur(?)... Celui-ci bouleverse sa vie et celle des villageois. L’atmosphère devient pesante au fil des pages et apporte son lot de surprises à la fin du livre. Graine de Jivaro est un livre à clé où chaque personnage joue une partition plutôt inquiétante mêlant brutalité, hypocrisie et bêtise ! Un court roman, sec et nerveux, avec une pointe de nostalgie que je recommande vivement.
Publié chez Librinova - Mars 2024. 123 pages. - ISBN : 9791040547044. - 14,90 €
Roger Salucci, artiste peintre et globe-trotter !
« Roger Salucci découvrit la Provence, son pays natal en suivant les petits chemins blancs de son enfance, raconte Martine. Au flanc des collines, blotti dans l'ancien cabanon cher à Mistral, il trempait ses doigts dans des pots de couleur. La Méditerranée pousse au voyage. Déjà, Roger l'avait traversée pour accoster au Sénégal, parsemant ses croquis de rivages enchanteurs. Il se sentait prêt pour un lointain départ au pays de ses ancêtres maternels : l'Argentine. Après, à lui Copacabana et ses immenses plages, Cuzco, Machu Picchu, le lac Titicaca et Carthagène. Partout, un rêve pour la main du peintre. Sa route l'entraîna plus au Nord à Los Angeles où Roger exposa avec succès ses peintures. Mais il n'oubliait pas la France. S’il partait, c'était pour revenir. A Paris, il fit des expositions de peintures tout en travaillant à la radio, à la télévision et pour certaines revues de mode. Désormais, Roger Salucci nous donne rendez-vous aux Buttes-Chaumont entre ciel et jardin, dans l'atelier où vécut Michel-Simon dans les années 30. »