Louis Bertrand / Aloysius Bertrand : description bibliophilique.
« Gaspard de la nuit », fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot.
Introduction de S. de Pierrelée. A Paris, société d'Edition d'Art "Le livre et l'estampe". 1903. In 4 relié 1/2 chagrin bleu nuit sombre à coins. Dos à nerfs décoré. (Reliure mi XXème siècle). Impression Charles Hérissey à Evreux. Couvertures d'origine conservées. Ouvrage illustré de 50 gravures hors texte de J. Fontanez. Exemplaire numéroté du tirage : 1/300 sur papier d'Arches avec un état d’impression des planches (N° 242). Très bel exemplaire dans une riche reliure de qualité.
(Cet ouvrage a été vendu à la librairie Heurtebise).
Louis Jacques Napoléon Bertrand, dit Aloysius Bertrand est un poète, dramaturge et journaliste français, né le 20 avril 1807 à Ceva (Piémont), mort le 29 avril 1841, à l'hôpital Necker de Paris. Considéré comme l'inventeur du poème en prose, il est notamment l'auteur d'une œuvre posthume passée à la postérité, Gaspard de la nuit (1842).
Il quitta les Landes et s'installa à Dijon, où naquit le 19 mars 1816 un quatrième enfant, Charles Frédéric (qui devint plus tard journaliste), et où se maria le 11 janvier 1818 sa fille Denise, née d'un premier lit.
C'est dans cette ville que Louis Bertrand passa la majeure partie de sa vie, étudiant au collège royal de la ville de 1818 à 1826, et c'est dans ses rues et ses monuments qu'il trouva une grande partie de son inspiration. En novembre 1826, il fut reçu à la Société d'Études de sa ville, où il lut 55 de ses poèmes de 1826 à 1828 ; il devint rapporteur en décembre 1826 puis fut élu vice-président le 23 mai 1827.
(Sources : cf. Wikipedia).
Buste d'Aloysius Bertrand, au jardin de l'Arquebuse à Dijon.
Article tiré du Bien Public, le 27 juillet 2009.
À la mort de son père, le 27 février 1828, il devint le chef de famille. Sa tante paternelle Françoise-Marguerite, dite « Lolotte », dont la modeste fortune lui avait déjà permis de financer ses études, apporta un soutien financier à la famille Bertrand au moins jusqu'en 1814. Le 1er mai 1828, la Société d'Études de Dijon fit paraître le premier numéro d'un journal littéraire imité du Globe à la vie très éphémère, « Le Provincial », dont Bertrand fut le gérant responsable jusqu'au 8 juin. Dans cette feuille, qui publia les premiers vers d'Alfred de Musset, il promut ses idées esthétiques, à l'avant-garde du romantisme français, et publia une vingtaine de pièces en prose et en vers. Parmi ces « bambochades », comme il les appelait (d'après le surnom du peintre néerlandais Pierre de Laer, Bambochio), parut ainsi « Jacques-Lés-Andelys, Chronique de l'An 1364 » le 1er mai 1828. Toujours en 1828, il aima une jeune fille anonyme, qui peut-être mourut et dont les exégètes retrouvent le souvenir dans l'ensemble de son œuvre.
© Le bibliophile Heurtebise - Sculpture d'Aloysius Bertrand (restaurée) - 2023 - Jardin de l'Arquebuse -
David d’Angers réussit à faire publier Gaspard de la nuit en 1842, préfacé par Sainte-Beuve. Il faudra attendre trois autres éditions, en 1925, 1980 et 1992, pour obtenir un volume conforme aux souhaits de l’auteur, inspirateur de Baudelaire, des poètes maudits et des symbolistes. L’œuvre, devenue un livre culte, commence par ces mots : « J’aime Dijon comme l’enfant… ». Le buste du poète poursuit sa rêverie au jardin de l’Arquebuse les yeux fixés dans un lointain obscur...
Bertrand s’inscrit dans le mouvement du romantisme français : « Il a inspiré un nombre impressionnant d'artistes depuis son œuvre majeure : Gaspard de la Nuit, Ravel, Magritte, Baudelaire, Musset, Breton comptent parmi ses admirateurs. Son œuvre est la fois « métal », gothique, médiévale et visionnaire !
Association pour la mémoire d' Aloysius Bertrand
Le texte de Gaspard de la Nuit que nous mettons en ligne a été établi à partir de l'édition de Max Milner, collationnée avec celle de Jacques Bony et vérifiée par nos soins sur le fac-simil...
Association pour la mémoire d' Aloysius Bertrand - "J'étais moins impoli que malheureux"