La naissance du Musée Colette à St Sauveur en Puisaye
Tumultueuse, comme la vie de Colette, a été la naissance du Musée Colette. Dès 1974, Colette de Jouvenel, la fille de Colette, souhaite qu’un musée soit érigé à la mémoire de sa mère dans son ultime demeure, le Palais-Royal, à Paris. Or il s’avère impossible de racheter cet appartement, malgré les interventions du Président de la République, du Ministère de la Culture, de la Mairie de Paris et de la Banque de France. Colette de Jouvenel tourne alors tous ses espoirs vers la maison natale de l’écrivain, à Saint-Sauveur-en-Puisaye, dans l’Yonne. Nouveau refus, de la part des propriétaires. Aidée de la municipalité de Saint-Sauveur, Colette de Jouvenel envisage la création du musée dans le château abandonné qui surplombe le village, mais l’entreprise n’aboutit pas.
Au décès de Colette de Jouvenel en 1981, sa succession fait resurgir le projet. Son demi-frère, Bertrand de Jouvenel (et ses enfants Anne, Hugues et Henri), ainsi que Foulques de Jouvenel (fils du demi-frère, Renaud) décident de reprendre le flambeau et de mener à bien cette mission. Ils offrent à la commune de Saint-Sauveur, devenue entre temps propriétaire du château, le fonds Colette, constitué de meubles, livres et objets du Palais-Royal. Cette donation est signée en 1987 à la double condition de créer, au château, un musée et un centre d’études.
En 1986, la GMF, fidèle à sa politique de défense du patrimoine, devient mécène du musée et grâce son apport financier permet de réaliser une grande partie des travaux de restauration. Au cours de la réalisation du gros œuvre, la Direction des Musées de France et la Conservation Départementale des Musées de l’Yonne retiennent le projet d’une artiste plasticienne, Hélène Mugot, qui en devient la muséographe.
En 1995, le Musée Colette ouvre ses portes. Ainsi, vingt et un ans plus tard, le vœu de Colette de Jouvenel est enfin réalisé.
Aujourd’hui la maison natale de Colette à Saint Sauveur reviendra certainement au patrimoine littéraire de Bourgogne pour devenir une « maison d’écrivain » et un lieu de rencontre et d’échange… Affaire à suivre.
Citation de Colette « Je ne cesserai d’éclore que pour cesser de vivre ! »
Site internet www.amisdecolette.fr
Bibliographie des œuvres :
1900-1903 Claudine
1904 Dialogues de bêtes
1907 La retraite sentimentale
1908 Les vrilles de la vigne
1909 L’ingénue libertine
1910 La vagabonde
1913 L’entrave
1913 L’envers du music hall
1916 La paix chez les bêtes
1917 Les heures longues
1918 Dans la foule
1919 Mitsou ou comment l’esprit vient au jeune fille
1920 Chéri
1922 La chambre éclairée
1922 La maison de Claudine
1923 Le blé en herbe
1924 La femme cachée
1926 La fin de Chéri
1928 La naissance du jour
1929 Me
1930 Sido
1932 Le pur et l’impur
1933 La chatte
1934 Duo
1936 Mes apprentissages
1937 Bella vista
1938 La jumelle noire
1939 Le Toutou nier suite de « Duo »
1940 Chambre d’hôtel
1941 Julie de Carneilhan
1941 Journal à rebours
1943 Le Képi
1943 Nudité
1944 Gigi
1944 Paris de ma fenêtre
1946 L’étoile Vesper
1949 Le fanal bleu
1992 Histoires pour Bel Gazou (Nouvelles posthumes)
2010 Colette journaliste (chroniques). Inédit.
BIOGRAPHIE sur Colette :
Michel Sarde - Colette libre et entravée - Le Seuil. 1978.
Geneviève Dormann - Amoureuse Colette - Albin Michel - 1985
Herbert Lottman - Colette - Perrin - 1990.
Claude Francis et Gontier (F) - Colette - Perrin - 1997
Jean Chalon - Colette, l’éternelle apprentie - Flammarion - 1997
Michel del Castillo - Colette, une certaine France - Stock - 1999.
Claude Pichois et Alain Brunet - Colette, biographie critique - 1999.
Bonmariage Sylvain - Willy, Colette et moi - Anagramme - 2004
Madeleine Lazard - Colette - Gallimard. 2008