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Le bibliophile Heurtebise

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Anciennement librairie Heurtebise, "le bibliophile Heurtebise" propose des informations culturelles en relation avec les métiers du livre, mais aussi des descriptifs de curiosités bibliophiliques. Actualités littéraires, critiques, salons, foires aux livres...


Comment est né le ban bourguignon ?

Publié par HEURTEBISE sur 27 Janvier 2012, 15:34pm

Catégories : #Beaux livres

LE BAN BOURGUIGNON 

Tout le monde le chante, mais savez-vous comment est né le ban bourguignon ?

 

«Lala, lala, lalalalalère... » Cinq notes, deux onomatopées, et neuf claquements de mains : il n'en faut pas plus pour reconnaître le ban bourguignon. Pour un mariage, un pot de départ, un pot d'arrivée, ou une fin de soirée bien arrosée, cet hymne régional revient toujours aux Bourguignons fiers de leurs racines. Mais si tout le monde en connaît l'air, bien peu en connaissent l'histoire. Nom de code NPSFQQA (Ne Pas S'en Faire Quoi Qu'il Arrive...)

Et à ce sujet, plusieurs théories s'affrontent. Mais l'une d'elles, mise au jour par l'historien local Jean-François Bazin dans son ouvrage « le Tout Dijon », recueille le consensus général.

D'après le dictionnaire local, le ban bourguignon serait né dans les années 1900 d'un groupe de gais lurons qui tenait ses assises dans un petit café du quartier de Montchapet à Dijon. La légende voudrait que le frère du sculpteur dijonnais Paul Gasq, ainsi que Monsieur Lapostolle, directeur du philharmonique de Dijon, se soient retrouvés au zinc du « Bas de Montchapet » - aujourd'hui le Marais, rue Jacques-Cellerier -, avant de donner spontanément naissance à cette phrase musicale lors d'une réunion bien arrosée...

 

L'air, les notes et les temps de la chanson seront méticuleusement notés par ses compositeurs et premiers interprètes. Mais ce ban n'aurait peut-être jamais franchi les limites du bistrot ni du quartier s'il n'avait été repris dans les années trente aux fêtes de la Vigne par une association insolite, identifiée sous le nom de code NPSFQQA (initiales de "Ne Pas S'en Faire Quoi Qu'il Arrive").

Ce groupuscule fou exportera le ban aux quatre coins de la ville, en l'imposant lors de fêtes de bienfaisance et en l'improvisant dans des radio-crochets.

 

Après avoir disparu pendant la guerre 1939-1945, l'hymne a été rechanté pendant les fêtes de la Vigne : il n'en faudra pas plus pour que tous les Dijonnais, les Côte-d'Oriens, puis les Bourguignons dans leur ensemble l'adoptent comme hymne identitaire.

 

Aujourd'hui d'ailleurs, cette histoire est fièrement résumée et encadrée chez Francis, le propriétaire du bistrot originel de la rue Cellerier. En vrai témoin de l'histoire, un extrait des Vingt chansons du vin de Bourgogne d'Henri Berthat affirme que « c'est dans ce café que le ban bourguignon a été inventé peu après 1900. Après 1945, repris de nouveau, les fêtes de la Vigne en ont fait le ban bourguignon que les groupes folkloriques font connaître dans le monde entier. »

 

Chez Francis, tous les clients savent déjà qu'ici, « on boit dans le berceau de l'air le plus chanté de la région ». L'histoire n'a plus qu'à circuler.

 

(Cf : Remerciements à Marie Morlot - Dijon Forum)

 

Ban-Bourguignon.jpg

 

 

 

 

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