Dijon à travers les âges... le "Chabeuf" !
CHABEUF.
Dijon à travers les âges. Histoire et description. A Dijon, chez Damidot, libraire. 1897. In 4 relié 1/2 toile Bordeaux à coins. Dos lisse et titre doré. 214 pages. Nombreuses illustrations in texte. Une planche frontispice en couleurs : blasons, armes, drapeaux et étendards. Bon exemplaire propre. (Vignette de Prix contre-collée : Lycée Carnot à Dijon - 1er Prix de Morale - 1907).
Ouvrage référencé HE 18582 à la librairie Heurtebise.
Chabeuf, historien et défenseur du patrimoine.
Henri Chabeuf est né à Dijon le 10 octobre 1836. Avocat à l’âge de 22 ans, son premier séjour à Paris en 1854 lui permet de commencer sa formation artistique puis, en 1867, un voyage en Espagne lui révèle « la plus vive impression de lumière que j’ai ressentie de ma vie ». L’art l’intéresse, l’histoire le passionne, mais pas la démocratie. Devenu conseiller aux préfectures de Perpignan, Chambéry puis de Dijon, il démissionne de ses fonctions en 1870, après la proclamation de la République. Rentier, il se consacre alors à l’étude historique et artistique, mais aussi littéraire de la Bourgogne et fait régulièrement paraître des articles dans le Journal des arts sous le pseudonyme d’André Arnoult. Doté d’une grande curiosité, il aborde toutes les périodes, de l’archéologie à l’art du XIXème siècle, tous les domaines, de l’architecture aux objets d’art, sans négliger la peinture ou la sculpture. L’étendue de ses connaissances est vite reconnue, sans pour autant que sa réputation ne franchisse vraiment les frontières de la Bourgogne. Cependant, ses recherches sur l’histoire de la ville et son architecture donnent naissance à un ouvrage de référence, Dijon, monuments et souvenirs, récompensé en 1895 par l’Académie française. Son attachement et son intérêt pour la région le conduisent à livrer une lutte, celle de la préservation du patrimoine, notion nouvelle pour l’époque, qui aboutit à la loi de 1913 sur les monuments historiques. Chabeuf fait figure de militant, dénonçant les risques de destruction du patrimoine local, usant de sa plume pour défendre cette cause dans La Revue de Bourgogne ou Les Mémoires de la commission des antiquités du département de la Côte-d’Or et dans la presse locale. Grâce à son activité au sein de cette commission dont il est membre depuis 1880 et président en 1895, il obtient la protection de plusieurs bâtiments et amène la municipalité à acheter l’hôtel Chambellan, qui fut classé ensuite. Élu président d’honneur à l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon en 1922, il décède trois ans plus tard à Saint-Seine-l’Abbaye, le 9 août 1925, laissant une bibliographie impressionnante.
Source : le Bien Public – Mai 2012.
Petite curiosité : l'Ex-libris d'Henri Chabeuf.
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