Lettre de Marcel Schwob à Bernheim. 25 janvier 1905. Petit feuillet de 10 x 15cm
Texte daté et signé par l’auteur, un mois avant son décès.
Il évoque l’ « aimable décision » concernant « La croisade des Enfants », un roman de 1896, inspiré du conte la « croisade populaire » de 1212…
Document référencé HE 17799 à la librairie heurtebise
Marcel Schwob, né à Chaville le 25 août 1867 et mort à Paris le 26 février 1905, est un écrivain français — conteur, poète, traducteur, érudit — proche des symbolistes.
En 1900, il épouse l'actrice Marguerite Moreno, l'amie de Colette, qu'il a rencontrée en 1895 et qui avait pour lui une affection particulière. Leur franche camaraderie était un mélange d'humour et de rosserie. Elle notera dans « Mes apprentissages » : « Le plus menaçant visage qui pût couvrir, comme un masque de guerre et d'apparat, les traits mêmes de l'amitié ».
La santé de Marcel Schwob est des plus mauvaises. Il tente de fuir son destin en voyageant, à Jersey et, d'octobre 1901 à mars 1902, à Samoa, là même où Stevenson avait fini sa vie5. Un peu à la manière des enfants de cette Croisade, qui furent massacrés avant d'atteindre le tombeau du Christ. Marcel Schwob a cependant le temps de revenir en France, terminant sa vie en reclus, laissant une œuvre inachevée.
Il meurt d'une grippe le 26 février 1905, à l'âge de trente-sept ans1. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse.
Cf. Sources : Wikipédia.
On joint un carton d’invitation à la Répétition Générale de la Comédie Française :
De la pièce de William Shakespeare, « La Tragique histoire d'Hamlet », traduit de l'anglais par Marcel Schwob et Eugène Morand [1932].
Ci-dessous :
Lettre d’Eugène Morand, père de l’écrivain Paul Morand, qui demande des renseignements concernant la pièce Hamlet pour l’étude des décors. Lettre manuscrite datée du 9 janvier 1924 et signée.
Document référencé HE 17800 à la librairie heurtebise
Eugène Morand était poète et auteur dramatique et peintre. Directeur de l'École nationale des arts décoratifs de 1915 à 1925. Père de Paul Morand (1888-1976).
Le regard d'Eugène Morand trahit un profond tourment que connaissent les artistes. "Artiste peintre" formé à l'école de Ruskin, "un de ces hommes complets comme en connut la Renaissance... humaniste, amateur de livres et de musique, ciseleur, aussi, poète." Il ressemble assez à Mallarmé : même port de tête altier, même barbe terminée en fine pointe. Jusqu'à sa mort, il saura préserver son élégance naturelle, et restera "mince comme un Valois".
Eugène retrouve, certains mardis, chez Stéphane Mallarmé, quelques amis "symbolistes" : Régnier, Viélé Griffin, Schwob. Quelques fois, Léon Paul Fargue les rejoint, après avoir erré toute la nuit à Montmartre. Ils parlent stylistique, se récitent leurs derniers vers, quêtant une remarque flatteuse du "maître" Mallarmé. Eugène, doutant affreusement de soi, préfère déchirer ses manuscrits que de les lire devant eux. Il était d'une courtoisie un peu défensive avouera Paul, d'une modestie absurde, contraint, n'admirant qu'autrui...
Sources : C. Duret.
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