André de Chénier -
Oeuvres poétiques. Avec une notice et des notes par Gabriel de Chénier.
A Paris, chez Lemerre. Sans date, circa 1870. Impression chez A. Quantin. 3 volumes petit in 12 reliés 1/2 chagrin rouge. Plats cartonnés. Dos à nerfs ornés. Format : 15 X 9cm. Un portrait frontispice par Rajon. Un fac-similé de manuscrit hors-texte en fin du premier volume. Joli exemplaire.
Ouvrage disponible à la librairie Heurtebise et sur le site livre-rare-book.com
Né à Galata (aujourd'hui Istanbul) d’une mère grecque et d’un père français, Chénier passe quelques années à Carcassonne, traduit dès l’adolescence des poèmes grecs et s’enthousiasme pour la poésie classique. Revenu en France, il fréquente les milieux littéraires et les salons aristocratiques. Son œuvre, brève, ne fut publiée qu’en 1819 : elle marque un retour à l’hellénisme sous la forme la plus classique.
Durant la Révolution, il fut condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire, au motif d'avoir « recélé les papiers de l'ambassadeur d'Espagne », et aussitôt guillotiné le 7 thermidor avec le poète Jean Antoine Roucher, deux jours avant l’arrestation de Robespierre.
La veille de sa mort, il aurait écrit la célèbre ode « La Jeune Captive », poème qui parle d'Aimée de Coigny.
Ses dernières paroles, prononcées au moment de monter sur l’échafaud, auraient été (se désignant la tête) : « Pourtant, j’avais quelque chose là ! » ou « C'est dommage, il y avait quelque chose là » Il fut vraisemblablement enterré avec les autres victimes de la Terreur dans le cimetière de Picpus à Paris.
Son frère cadet, Marie-Joseph Chénier, était écrivain, dramaturge, et menait de pair une carrière politique. Les royalistes se livrèrent à une violente campagne diffamatoire, l’accusant faussement, pour discréditer les républicains, d’avoir fait exécuter son frère en le traitant de « Caïn ».