La passion des vieux livres entraîne, quelquefois des regrets, parfois des remords... C’est un sentiment curieux qui habite certains collectionneurs, qui une fois le livre acheté, se posent mille questions... « Ai-je bien fait de prendre cette édition ? » Ou, « je suis déçu de la qualité du papier ! » Acheter un livre ancien c’est avant tout une affaire de coup de cœur. L’approche, je dirais même la relation que l’on tisse avec l’ouvrage choisi, ne se discute pas ! Elle s’impose. On peut après discuter son choix à l’infini. Voilà d’ailleurs ce qui rapproche les collectionneurs : parler de leur passion. Mais, un élément important viendra tôt ou tard exciter les esprits. Le coût ! Ce n’est pas évidemment le sujet principal, mais il viendra bien vite s’insinuer dans l’esprit du bibliophile. Le prix d’un livre ne se dit pas, il peut à la rigueur se chuchoter devant un coin de bibliothèque. Mais aussi exciter des regrets. Alors, devant cette situation, l’heureux propriétaire fermera les yeux et chérira ce bel objet pensant en son for intérieur qu’il a fait, malgré tout, une belle affaire... Quand on évoque la passion coûteuse des livres anciens, cela me rappelle cette anecdote. Un client heureux de sa découverte à ma librairie, dont le prix à quatre chiffres justifiait la rareté, m’intima l’ordre de lui faire parvenir le bel ouvrage à une autre adresse afin que sa chère épouse n’en sache rien. Quant à son règlement il resta secret, bien entendu entre nous...
Je vous propose cette vidéo qui donne une idée assez juste de la passion coûteuse des livres anciens... A découvrir !