Voici un ouvrage incontournable qui doit figurer dans toute bibliothèque dijonnaise : « le Fyot » ! Bien connu des collectionneurs, il existe trois éditions de Dijon, son passé évoqué par ses rues. Je vous présente donc, la plus ancienne, celle de 1928 !
Eugène FYOT
Dijon, son passé évoqué par ses rues.
Editions Damidot (*) . 1928. in 4 relié ½ basane marron. Dos à 5 nerfs ornés. 525 pages. Format : 20 X 27cm. Nombreuses photos en hélio, dessins, plans dépliants. Planches hors-texte en noir et en couleurs. Table onomastique.
Ouvrage réédité en 1960 et 1979, sans changement de texte, idem pour l’édition de 1979, mais avec une préface d’Yves Beauvalot.
Estimation au marché actuel : 180 / 230 €
Né au Creusot, Eugène Fyot (1866-1937) s'était installé à Dijon en 1899. À peine établi dans cette ville, il participa dès 1900 aux travaux menés, au sein de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres, par la Commission des antiquités du département de la Côte-d’Or, dont il devait successivement devenir bibliothécaire-archiviste (1914), vice-président et enfin président en 1934. Sans cesser de s’intéresser à son département d’origine (il était membre de la Société éduenne, de l’Académie de Mâcon et publia, entre autres, des monographies des châteaux et châtellenies de Brandon, Glennes et Montcenis), il centra ses recherches sur Dijon, le bilan de celles-ci ayant fait l’objet de la publication que nous présentons à travers cette édition.
(*) Né le 25 novembre 1904 à Dijon, fils de Louis Damidot, premier dépositaire du journal Le Bien public, éditeur entre autres du Dijon, son passé évoqué par ses rues d’Eugène Fyot et du Vin de Bourgogne de Camille Rodier, André Damidot, après des études au Lycée Carnot, reprit à la mort de son père (1938) le commerce familial, rue des Forges, dépôt de presse, librairie, édition. Mobilisé en 1940, prisonnier, il s’évada en 1942. Très écouté dans les instances syndicales professionnelles, il siégeait au Conseil supérieur des Nouvelles messageries de la presse. Il était par ailleurs membre du Grand conseil de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin dont il présida la chorale bachique et publia les chansons. Il mourut à Dijon le 10 mars 1962.
Intéressant extrait d’une note de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, par M. Charles Oursel, vice-président. - [Ch. Oursel est nommé en juillet 1899, bibliothécaire-adjoint de la ville de Dijon. Il devient conservateur en juillet 1904. Sa carrière se déroule en totalité à Dijon. Il quitte la bibliothèque en 1942, puis se retire à Cluny. À partir de 1926, il est également chargé de la bibliothèque de l'Université de Dijon. Il donne aussi, de 1920 à 1948, un cours d'histoire de l'art bourguignon à la Faculté des lettres de Dijon. Il est président de la Société de l'École des chartes (1940-19141) et président d'honneur de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon.]
« Aussi bien rencontrerait-on difficilement un compatriote et un
concitoyen qui ne fût très attentif aux menus détails de l'histoire de
ville et de ses aîtres. Tel qui rit de nos controverses se passionne
pour un bibelot découvert au fond d'une tranchée, dans la cour de
sa maison, ou devant ses fenêtres, sur la rue. Et M. Fyot acquit ainsi
une popularité qui a rejailli sur nous, et qui s'est muée en sauvegarde
efficace de nos monuments et des aspects de notre vieille ville. Il a
eu l'audience des pouvoirs publics, largement et sans réserve, parce
qu'il n'épargnait pas sa peine pour faire comprendre et pour faire
aimer la ville, le Vieux Dijon, à ses habitants ou à ses hôtes de passage.
Tout ce savoir dijonnais s'est exprimé et concentré dans le « Fyot »,
dans ce livre classique de Dijon, son passé évoqué par ses rues. Le titre
rend exactement compte du contenu : ce n'est pas une histoire suivie,
ce n'est pas une suite d'impressions, c'est une évocation à mesure
que se poursuit la promenade. L'auteur produit ses informations,
le lecteur construira lui-même son commentaire. Voulant être un guide,
le livre débute comme un guide : ce parti-pris a été reproché à l'auteur.
Mieux vaut le remercier de nous avoir, dès l'abord, révélé son.
dessein, découvert sa pensée et appris à employer son ouvrage. J'en
ai dit ailleurs la genèse. Mais il ne faut pas se lasser de répéter que
cette somme du Dijon d'autrefois et d'hier, seul Eugène Fyot pouvait
l'écrire. Seul il en a eu la patience, seul il a pu se faire ouvrir bien des
liasses de titres de propriété, sans lesquels il aurait été impossible
de mener la tâche à bien. Le « Fyot » est devenu le dictionnaire de
Dijon. Il n'en est pas de plus complet, il n'en sera pas de plus consulté.
Pour nous, c'est le répertoire et l'arsenal dans lequel nous puisons
les arguments pour la défense de nos vieilles pierres. L'action de notre
président se prolonge ainsi pour notre commun profit bien au-delà
de sa présidence. Qui pourrait se flatter d'une survivance si active
et si constante ?
Nous garderons cette mémoire, et nous la garderons d'autant
mieux qu'elle se perpétue dans la ville par son œuvre même ».
Eugène Fyot (1866-1937) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France
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Dum nascor Fyot, Fyotque dum morior: "Je nais Fyot et je meurs Fyot." Pierre Fyot exhume la devise familiale de sa bibliothèque comme un trésor caché. Le petit homme, que l'on sent bouillonnant ...
© L’express - Par Alexandra Caccivio - 10/01/2002. - La famille Fyot.