Le Musée d'Art sacré de Dijon est situé dans l'église Sainte-Anne, dans la rue du même nom, dans le secteur sauvegardé de la ville de Dijon.
En 1623, les Cisterciennes de l'abbaye Notre Dame de Tart arrivent à Dijon et achèvent la construction de leur monastère en 1767. Elles demandent à un frère de l'Oratoire, Louis Trestournel, d'établir les plans de leur église. L'édifice, achevé en 1709, est placé sous le vocable de l'Assomption de la Vierge et de saint Étienne Harding dont le portrait avec, celui de Saint Bernard orne le portail. A la Révolution Française, devient temple des, théophilanthropes, puis dépôt d'œuvres d'art. Après avoir servi à nouveau de chapelle au XXème siècle, elle est classée Monument historique en 1945, rachetée par la Ville de Dijon en 1950, pour devenir en 1979, Musée d'Art sacré. Jean Marilier en fut le premier conservateur. En 1993 le Musée est rattaché au Musée de la vie bourguignonne Perrin de Puycousin. (*) Agréable musée présentant les traditions populaires, les coutumes locales et objets du patrimoine bourguignon.
Architecture de l'église Sainte-Anne :
L'église Sainte-Anne est remarquable par l'originalité de l'architecture. Le visiteur est accueilli par un portail monumental flanqué de quatre colonnes doriques adossées et reliées par un entablement sous un fronton triangulaire, dans lequel plane la colombe du Saint Esprit. A l'intérieur s'élève un vaste vaisseau circulaire dont les pilastres d'ordre composite supportent un tambour que coiffe une coupole. Cette rotonde s'ouvre sur des chapelles et sur le chœur des religieuses, longue salle couverte de voûtes d'arêtes, fermée par une grille. A l'emplacement du maître-autel, on installe au début du XIXème siècle le majestueux autel de Jean Dubois (1625-1694) provenant du couvent de la Visitation détruit à la Révolution.
(*) Né à Tournus en 1856, juriste de formation, Maurice Bonnefond Perrin de Puycousin prend conscience de l'évolution des mœurs et des techniques qui rend certains objets désuets. Dès 1875, il collectionne des lampes à huile qui viennent d'être remplacées par l'éclairage au gaz. En 1877, après un héritage, Perrin de Puycousin quitte le barreau d'Aix-en-Provence et rentre dans sa ville natale. C'est à cette époque que commence sa collecte systématique dans la campagne bourguignonne dont la moisson la plus ample se situe entre 1880 et 1920.
En 1935, la ville de Dijon reçoit de Perrin de Puycousin, une donation de meubles, équipements domestiques et costumes régionaux évoquent dans une mise en scène très vivante la vie quotidienne aux XIXème siècle en Bourgogne.
L'acte de donation prévoit d'installer les collections dans l'Hôtel Aubriot, 40 rue des Forges. Perrin de Puycousin installe lui-même le musée qui porte son nom.
Ce musée ferme ses portes en 1970 pour permettre la remise en état des collections.
Le cloître des Bernardines, 17 rue Sainte-Anne, est choisi pour réinstaller ces collections. La galerie Perrin de Puycousin ouvre ses portes au public en 1985, elle présente la Bourgogne rurale du XIXe siècle.