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Le bibliophile Heurtebise

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Anciennement librairie Heurtebise, "le bibliophile Heurtebise" propose des informations culturelles en relation avec les métiers du livre, mais aussi des descriptifs de curiosités bibliophiliques. Actualités littéraires, critiques, salons, foires aux livres...


Jean Cocteau et la magie du cinéma !

Publié par HEURTEBISE sur 22 Février 2016, 15:28pm

Catégories : #Beaux livres

Avec Jean Cocteau, il s’agit d’un autre aspect de l’art du 20ème siècle, siècle qui fut plutôt marqué par le minimalisme des avant-gardes, par le doute autant que par la paradoxale fascination à l’égard des images, par les manifestes théoriques prétendant régir la production des formes, par un certain puritanisme encouragé par l’engagement idéologique. Cocteau représente une posture d’artiste exactement contraire à ces traits qui paraissent qualifier l’art moderne. Cocteau, le poète, vécut tout... Les vertiges mondains, l’illusion que la guerre pût "être jolie", les imprudences avec l’occupant allemand, l’acrimonie et l’amour secret que lui portèrent les artistes surréalistes, l’insulte pour anarchisme et la reconnaissance académicienne, la lucidité sur lui-même et les enfers artificiels, l’égotisme de la majorité de ses écrits et la générosité pour ses amis, découvrant et soutenant de manière désintéressée de nouveaux talents.
 

© Roger-Viollet - Librairie Heurtebise -

© Roger-Viollet - Librairie Heurtebise -

La librairie propose deux ouvrages, en édition originale, qui marquent le génie de Cocteau et témoignent des talents cinématographique du poète.

Jean Cocteau : « Entretiens autour du cinématographe » Editions André Bonne. 2ème trimestre 1951. Edition originale. In 12 broché de 167 pages. Filmographie. Plusieurs photos de films hors texte. Bon état. - "Conversation à bâtons rompus entre Jean Cocteau et l’écrivain journaliste André Fraigneau autour du cinématographe. Ces dialogues radiodiffusés furent l’occasion pour le poète de revenir sur la notion de « poésie de cinéma », d’exposer son point de vue sur ses films, sur ceux des autres ainsi que sur le fonctionnement et les mœurs de l’étrange monde du septième art."

Ouvrage mis en vente et référencé HE 20256 à la librairie Heurtebise.

- 1ère de couverture -

- 1ère de couverture -

« Orphée ». Tragédie en un acte et un intervalle. Editions Stock, Delamain et Boutelleau. 1927. in 12 relié plein parchemin ivoire. (Reliure signée Ferret). Dos lisse. Titre en lettres verticales et dorées. 131 pages. Tranche supérieure dorée. Couvertures d'origine conservées. Avec 2 plans de décor. Edition originale : exemplaire imprimé sur pur fil du Marais (N° 568). Avec un dessin à l'encre sur le premier plat représentant Orphée et sa lyre. Dessin dans le style graphique qu'affectionnait Jean Cocteau, avec la célèbre étoile, mais non signé. Ouvrage en parfait état.

Ouvrage mis en vente et référencé HE 18018 à la librairie Heurtebise.

Jean Cocteau et la magie du cinéma !

Le film est directement inspiré du mythe d'Orphée, transposé dans le monde contemporain. Cocteau, qui expliquait avoir voulu « mêler des mythes et les entrecroiser » (Cahiers du cinéma), y développe une riche symbolique : « Les miroirs sont les portes par lesquelles entre la mort. Regardez-vous toute votre vie dans un miroir et vous verrez la mort travailler sur vous ». « La mort d'un poète doit savoir se sacrifier pour le rendre immortel ». La Mort, personnage incarné par Maria Casarès, est accompagnée dans ses œuvres de deux motocyclistes, qui interviennent là où elle doit opérer. Ses ordres de mission lui sont transmis par des « messages personnels » du style de ceux utilisés sur Radio Londres pendant la guerre. Si elle garde son aura et son mystère dans le monde des vivants, elle n'est plus considérée dans l'au-delà que comme un agent de service, aux ordres de la bureaucratie céleste. (Wikipédia).

Cet extrait du célèbre film "Orphée" de Jean Cocteau (1950), nous fait voir la Mort emporter Eurydice au royaume des Enfers. Ce film est très intéressant à plusieurs égards, notamment parce que Jean Cocteau démontre très nettement les affinités qui existent entre la psychanalyse et le mythe d'Orphée. N'oublions pas que le premier film de Jean Cocteau sur le mythe d'Orphée, intitulé "Le Sang du Poète", a été psychanalysé par Sigmund Freud lui-même, en 1930. Cet extrait est instructif à plusieurs égards, mais l'œuvre de Cocteau est tellement dense, que voir le film dans son entier n'est pas superflu !

Andy Warhol - Jean Cocteau -

Andy Warhol - Jean Cocteau -

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