Le livre illustré des Patiences. Préface par la Comtesse de Blanccoeur. 60 jeux de patience avec figures indiquant la place des cartes. A Breslau, éditions Kern-Müller (2ème édition). Sans date, circa 1890. In 12 cartonné à plats décorés. Format : 15 X 21cm. 114 pages. Tranches rouges. Illustrations : planches hors texte des cartes en couleurs (noir, blanc, rouge). Quelques pâles rousseurs. Joli exemplaire.
Référence HE 19363 à la librairie Heurtebise.
Le principe d'une « patience » est souvent le suivant : à partir d'un placement désordonné, le joueur doit reconstruire un certain ordre, par exemple des séries de cartes d'une même couleur. Stendhal aurait été, en 1811, le premier à utiliser le mot patience. Ce terme désigne le jeu en lui-même, alors que son synonyme « réussite » a plus une connotation divinatoire : de l'issue du jeu dépend l'augure, favorable ou défavorable. Les patiences connaissent un essor particulier au XIXème siècle, avec la parution de nombreux ouvrages sur le sujet, en particulier celui de la marquise de Fortia en 1842.
Règle du jeu de carte : « la loi salique » :
Ce type de jeu de cartes fait partie des jeux de réussite publiés dans le « Livre des patiences » de la marquise de Fortia. Paru vers l’an 1840, cet ouvrage constitue l’une des premières publications qui traitent le sujet. La Loi salique se distingue surtout des autres jeux de la même catégorie qui se jouent en solo, par le fait qu’elle ignore les Dames. Son nom serait certainement inspiré de la loi du même nom (associée à la transmission du titre des Rois de France).