François Mauriac :
« Génitrix ». Editions Grasset. 1927. in 12 relié 1/2 basane havane. Dos à nerfs orné d'un fleuron doré. 219 pages. Bon état dans une jolie reliure. (Edition originale publiée en 1923).
Ouvrage référencé HE 3084à la librairie Heurtebise.
Mathilde Cazenave agonise dans son lit suite à une infection provoquée par une fausse couche tardive. Sa belle-mère Félicité Cazenave, née Péloueyre, la déteste de tout son être depuis qu'elle a épousé son seul fils Fernand, pourtant âgé de 50 ans. Elle laisse le sort à son affaire et ne lui vient pas en aide souhaitant profondément la mort de sa bru afin de posséder à nouveau totalement son enfant trop et mal chéri. Au petit matin la jeune femme est morte. Réalisant qu'il vient de perdre la seule personne qui lui apportait un souffle de vie dans son confinement familial oppressif, Fernand commence à vouer un culte intérieur à son épouse, après pourtant l'avoir repoussée et méprisée pendant des mois lorsqu'elle était vivante, au point de réinvestir sa chambre d'enfant mitoyenne de celle de sa génitrice, sous l'influence de sa toute puissante mère, divinisée, possessive, et manipulatrice.
Alors que Félicité Cazenave pensait retrouver son fils au creux de son épaule, Fernand s'enferme dans la chambre de sa défunte femme, ne mange plus, et repousse les approches de sa mère. Félicité ne supporte pas cette victoire ultime de « la morte » qui dresse pour la première fois une forteresse imprenable entre elle et son fils. Bien qu'usant de différentes tactiques, jouant sur le chantage affectif et la domination parentale, elle ne reconquiert par Fernand et suite à une attaque cérébrale, qui la laisse paralysée dans un fauteuil et mutique, finit par succomber quelques mois plus tard. Fernand se retrouve seul en tête à tête avec la vieille bonne de la famille, Marie de Lados. Ne souffrant pas de la mort de sa mère, il est toujours envahi du chagrin de la perte de sa femme avec laquelle il n'avait pourtant rien construit. Mais cet amour posthume s'éteint pourtant peu à peu avec la mort de sa mère :
« Il existe des hommes qui ne sont capables d'aimer que contre quelqu'un. »
La vieille servante obtient la faveur de faire venir son petit-fils, Raymond, dans la maison, puis ses parents, prenant petit à petit possession des lieux. Après un premier temps durant lequel Fernand projette inconsciemment sur Raymond la potentialité de l'enfant qui n'était pas advenu, il en vient à haïr la famille de sa servante et chasse violemment tout le monde dans un ultime soubresaut de sang Péloueyre.
(Source : Wikipédia).