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Le bibliophile Heurtebise

Le bibliophile Heurtebise

Anciennement librairie Heurtebise, "le bibliophile Heurtebise" propose des informations culturelles en relation avec les métiers du livre, mais aussi des descriptifs de curiosités bibliophiliques. Actualités littéraires, critiques, salons, foires aux livres...


Les vieilles rues de Dijon : son passé évoqué par Fyot...

Publié par HEURTEBISE sur 4 Octobre 2011, 15:02pm

Catégories : #Beaux livres

FYOT (Eugène).

Dijon. Son passé évoqué par ses rues.

A Dijon, chez Louis Damidot. 1960. Impression Darantière (Dijon). In 4 cartonné. Pièce de titre sur basane rouge. 531 pages. Nombreuses illustrations in texte en noir et 12 planches hors-texte en couleurs par Jean Lefort. Avec 2 plans dépliants en noir. Index des personnes, des lieux et des monuments. Bon exemplaire.

Référence HE17141 à la librairie Heurtebise.

 

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« Dijon : son passé évoqué par ses rue »s. Dijon : L. Damidot, 1928 ; 2e éd. appendice par Louis Fyot, Dijon : L. Damidot, 1960 ; 3e éd. en fac-similé de l’éd. de 1960, préf. d’Yves Beauvalot, Dijon : Damidot, 1979 ; 4e éd. en fac-similé de l’éd. de 1928, préf. d’Yves Beauvalot, Dijon : Damidot ; Péronnas : éd. de la Tour Gile, 1995.

Après des études de droit à Lyon, Eugène Fyot effectue un séjour parisien dans les ateliers des peintres Adolphe Bouguereau (1825-1905) et Tony Robert-Fleury (1839-1912), ainsi que dans celui du sculpteur Camille Lefèvre (1853-1933). De retour au Creusot en 1892, il participe à la vie publique et devient conseiller municipal en 1896. Trois ans plus tard, il s’installe à Dijon et y demeure jusqu’à la fin de sa vie. Bien qu’homme de loi, Fyot n’a jamais exercé de profession juridique ni embrassé une carrière politique. Il a cultivé toute sa vie la pratique du dessin et de la peinture (même s’il se qualifiait de simple amateur), s’est adonné à l’étude des « beaux-arts », mais surtout a investi tout son temps dans l’archéologie et l’histoire bourguignonnes. Aussi a-t-il été très actif au sein des sociétés savantes locales puisqu’il a été membre de la Société éduenne d’archéologie et d’histoire, de l’Académie de Mâcon, de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon et de la Commission des antiquités de la Côte-d’Or, qui, depuis 1819, était « chargée de recenser, de sauvegarder ou de conserver le souvenir des vestiges et des témoignages du passé ». Sa place dans cette dernière institution a été prépondérante puisqu’il a accédé au fauteuil de vice-président en 1930 et quatre ans plus tard à celui de président.

 

Son implication dans la vie publique dijonnaise consiste en cette attention portée à la protection du patrimoine ancien : il s’implique dans le classement de la place de la Libération au titre des monuments historiques, s’inquiète des bâtiments de la Maladière (1936), propose des projets pour la restauration du porche de Saint-Philibert (1927), réclame un recensement et des relevés systématiques des façades dijonnaises ou encore apporte son soutien à Maurice Perrin de Puycousin (1856-1959), fondateur des musées de Dijon et de Tournus. Il contribue aussi au fonctionnement du syndicat d’initiative et de tourisme – il en devient vice-président en 1932 – et suit en cela les actions initiées à partir de 1919 par le maire Gaston Gérard. Fyot anime des visites, écrit pour le Bulletin du syndicat d’initiative, cherchant ainsi à faire connaître le patrimoine artistique au plus grand nombre. Enfin, il est un collaborateur assidu de la Revue de Bourgogne, de sa fondation en 1911 jusqu’à sa disparition en 1926. Cette publication, qui reliait le réseau académique dijonnais et celui de l’université, témoigne de l’intérêt pour l’histoire locale, et son programme se voulait large et ambitieux : « Toutes les questions, quelles qu’elles soient, peuvent être envisagées au point de vue de notre région. Les questions sociologiques et économiques : agricoles, viticoles ou forestières, les manifestations artistiques d’autrefois et d’aujourd’hui, l’histoire passée et présente, tout pourra trouver sa place dans notre revue. » L’esprit « périodique » de la revue et sa forme souvent journalistique correspondaient au tempérament de Fyot, qui avait la volonté de diffuser ses connaissances parce qu’il était persuadé de l’importance de l’information dans la sauvegarde du patrimoine.

 

Ses différentes activités résument sa personnalité et ses convictions. Fyot possède une sensibilité artistique proche des milieux académiques, comme le montrent sa fréquentation de Charles Ronot (1820-1895), directeur de l’École des beaux-arts de Dijon, sa participation active aux expositions de la Société des amis des arts de Dijon, ainsi que ses tableaux (Crucifixion, Fuite en Égypte, Nativité et deux prophètes entourant le devant d’autel) destinés à la chapelle de l’hôtel-Dieu du Creusot, consacrée en 1894. Certains de ses articles révèlent cette appartenance. Mais œil exercé, bon connaisseur d’art, il parvient souvent à faire ressortir par de fines analyses les principaux caractères stylistiques des œuvres qu’il étudie.

Article de Catherine Chédeau (INHA). Franche –Comté.

 

 Rue-amiral-Roussin.jpg Rue Amiral Roussin à Dijon.

 

 

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Chapelle des Carmélites à Dijon.

 

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Avenue Victor Hugo à Dijon.

 

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Rue de la Liberté à Dijon.

 

 

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