René Gaffé :
Paul Delvaux ou les rêves éveillés.
Editions La Boétie. 1945. in 12 broché sous couvertures rempliées. 37 pages de texte et 28 reproductions de tableaux en noir. Une photo de l'artiste en frontispice. Edition originale numérotée sur alfa (N° 88). Impression J. E . Goosens à Bruxelles. Bel exemplaire très propre.
Ouvrage disponible et référencé HE 12281 à la librairie Heurtebise
Bibliographie concernant le peintre Paul Delvaux :
Maurice Debra, Promenades et entretiens avec Paul Delvaux, Louvain-la-Neuve, Belgique, Éditions Duculot, 1991
Barbara Emerson, Delvaux, Anvers, Belgique/Paris, Fonds Mercator/Albin Michel, 1985
Suzanne Houbart-Wilkin, Paul Delvaux: Son oeuvre aux Musées royaux des beaux-arts de Belgique à Bruxelles, Wavre, Belgique, Éditions Mardaga, 1983
Laura Neve, Paul Delvaux. Aux sources de l'œuvre, Bruxelles, Belgique, Éditions Racine, 2010
Marcel Paquet, Paul Delvaux et l'essence de la peinture, Paris, Éditions de La Différence, 1992
Régine Rémon, Paul Delvaux. Peintre des gares, Bruxelles, Belgique, Luc Pire, 2009, 144 pages
Collection Paul Delvaux, Martigny, Suisse, « Fondation Pierre Gianadd », 1987
Delvaux est-il un surréaliste ? "Pas toujours. Je ne suis pas un inventeur de formes. Je suis plutôt, disons, un naturaliste: je ne déforme pas la nature et je ne le veux pas", répond Delvaux . Dans ses tableaux, chaque élément s'identifie avec un aspect du réel, mais les composantes troublent les données naturelles du monde quotidien. Comme Magritte, Delvaux a répudié l'expressionnisme flamand. Chez lui, tout est raisonné, composé, limité. Il s'est retrouvé par une inclination fatale, involontaire, sur le terrain natal de la latinité. Sous son doigté, l'objet échappe à la matière et saisit une signification de densité immédiatement cérébrale. Imprégné de culture latine, il en est l'un des messagers.
Il s'apparente au Surréalisme par son érotisme latent, son métier sec et académique, aux Naïfs par son sens des valeurs et son exactitude. Delvaux se situerait plutôt, de même qu'un Balthus, dans le vaste courant du «Réalisme magique» qui, l'entre-deux-guerres jeta une passerelle entre le fantastique du Surréalisme et la démarche plus mesurée des peintres dont le regard ne quittait point ce côté-ci du miroir. Les peintures murales, d'un style très néo-classique, réalisées chez Gilbert Périer a Bruxelles en 1954, comptent parmi les meilleures créations de l'artiste; Sapho (1957, Bruxelles, coll. part.) relève de la même esthétique. Les autres principales peintures sont également la série "Squelettes" (1939-1944), "La tentation de Saint-Antoine" (1945-1946), "Train de nuit" (1947), "Le petit chemin" (1961) et "Le canapé bleu" (1967).
Delvaux est représenté dans les musées belges ainsi qu'à la Tate Gallery de Londres, à Paris (Musée d'Art Moderne et à New York (M. O. M. A.).
(c) 2012 - Jacques Riand