Miller était un lecteur vorace, et les écrivains français, qu'il lisait souvent dans le texte, avaient une place de choix dans ses lectures.
Parmi les plus étonnants on peut citer : Benoit, Carco (une dizaine de titres), Céline, Courteline, Dekobra, Dujardin, Farrère, Maeterlinck (22 livres !), Magre, Roussel, Willy... et 26 ouvrages de Cendrars !
Les livres de ma vie...
Qu'un écrivain aussi original, aussi peu suspect d'avoir subi des influences que Henry Miller établisse une liste des livres qui, à quelque titre, ont aidé à la formation de son esprit, il y a là, déjà, de quoi surprendre. On verra d'ailleurs que cette liste est curieuse : D. H. Lawrence voisine avec Rider Haggard (entre ce dernier et l'auteur de Nadja, Miller établit un curieux parallèle), Lao-Tseu avec G. A. Henry, auteur de romans historiques, le Gallois John Cowper Powys avec Dostoïevski.
Le lecteur français ne manquera pas d'être flatté par la place importante donnée aux écrivains de son pays. On trouvera dans ce livre les éloges les plus émouvants et les plus justes de Céline, de Jean Giono, de Blaise Cendrars. Mais aussi Antonin Artaud, Benjamin Fondane, Élie Faure et de beaucoup d'autres. Alors ce livre n'est, en aucune façon, un ouvrage de critique littéraire. Le recensement de ses lectures est aussi, pour Miller, un prétexte à rechercher le temps perdu, à faire revivre ses années d'enfance et de jeunesse, la vie théâtrale à New York au cours des années 1900.
Paru en 1952, Les Livres de ma vie d’Henry Miller vient d’être réédité chez Gallimard, collection L’Imaginaire, pour le plus grand bonheur des bibliophiles qui ne pouvaient mettre la main sur la précédente édition épuisée. Généreux et ouvert, comme toujours, Henry Miller invite le lecteur à déambuler à travers les rayons de sa mémoire, vaste bibliothèque imaginaire, qui explose dans tous les directions inimaginables : D. H. Lawrence, Joyce, Proust, Balzac, Elie Faure, Rabelais, Nietzsche, Thomas Mann, Lao-tseu, Withman, mais aussi des longs passages élogieux sur Céline, Giono et Cendrars. Si vous avez déjà lu l'auteur de Tropique du Cancer, vous retrouverez ici la même écriture excitée qui remonte dans le temps ainsi que la même énergie qui semble vouloir embrasser le cosmos en entier. Ceci dit, si vous n’avez jamais lu Henry Miller, mais que vous aimez errer dans la littérature, c’est une charmante invitation pour découvrir l’univers dense et original de cet important romancier américain qui marquera une certaine influence sur quelques écrivains, dont ceux de la Beat Generation. Une fabuleuse réaction à la chaîne qui va de la vie au livre et du livre à la vie !
Miller aimait se promener dans les rues de Paris, de jour comme de nuit. Ces promenades n’étaient pas des errances à la recherches d’improbables rencontres, mais une forme de déambulation réfléchie afin de capter l’énergie folle de cette ville ; un enivrement des sens ou l’envie de capturer les forces telluriques du cosmos... Alfred Perles qui fut son ami, témoigne dans Sentiments limitrophes, de ses flâneries parisiennes...
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Une longue amitié, Alfred Perlès et Henry Miller ! - Le bibliophile Heurtebise
Alfred Perlès (1897-1990) est né à Vienne de parents tchécoslovaques. Ecrivain, il a fait partie de cercles littéraires parisiens fréquentés aussi par Henry Miller, Brassaï et Lawrence Durr...
https://bibliophileheurtebise.com/2017/02/une-longue-amitie-alfred-perles-et-henry-miller.html
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Libres et inclassables : François-Xavier Freland dans les pas d'Henry Miller à Paris
François-Xavier Freland, nous plonge dans la vie passionnée du romancier Henry Miller, où nous rencontrons les artistes d'un Paris bouillonnant d'entre-deux-guerres. " Le destin astrologique " d...