VIRGILE :
« L’Enéide ».
Traduction nouvelle avec texte en regard. Des notes et des rapprochements par Pierre François Delestre, de l'ancienne Ecole Normale. A Paris, chez l'auteur. Imprimerie Gratiot. 1829. Complet en 3 volumes petit in 12 relié 1/2 veau bleu-nuir à coins. Dos lisse décorés. 388, 408 et 432 pages. Texte latin à gauche et traduction juxta-linéaire à la page de droite. Bon état, intérieur frais. "L’Énéide est le récit des épreuves du Troyen Énée, ancêtre mythique du peuple romain, fils d’Anchise et de la déesse Vénus, depuis la prise de Troie, jusqu’à son installation dans le Latium en Hespérie. Le poème, écrit entre 29 et 19 av. J.-C. à la mort de Virgile, contient environ 10 000 vers et se divise en douze chants."
L'objectif de Virgile, comme le lui avait demandé Auguste, était de promouvoir les valeurs romaines — travail de la terre (labor), respect des aïeux, des dieux et de la patrie (pietas), courage (virtus), sobriété (frugalitas) — et d'influencer les Grecs en fondant son récit sur ceux d'Homère. On peut donc voir l’Enéide comme une œuvre de propagande, cet ouvrage regorgeant de passages faisant l'apologie de l'empereur Auguste. En particulier, ce texte, racontant les aventures d'Énée, vante les exploits de la gens Julia, la famille de Jules César, dont le nom se rattachait à Iule, fils d'Énée (le I et le J sont indifférenciés en latin). Or, Auguste se réclamait de cette famille, en tant que fils adoptif et petit-neveu de César.
En effet, l'époque d'Auguste (Ier siècle av. J.-C.) est souvent appelée le nouvel âge d'or ou encore le siècle d'or, en raison de la prospérité économique et de la paix civile que connaît Rome après un siècle de déchirements intérieurs. Auguste veut alors restaurer les valeurs du mos majorum, aidé d'intellectuels tels que Virgile ou Tite-Live.
Sources : Wikipédia.
Ouvrage référencé HE 18209 à la librairie Heurtebise.
Tableau de Jean Baptiste Wicar (né à Lille en 1762 - mort à Rome en 1834), huile sur papier, 46 x 69 cm, Virgile lisant l'Enéïde devant Auguste et Livie, vers 1818. Ce tableau est conservé au musée des Beaux Arts de Lille.